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SCHOTT Alphonse

Homme politique, (C) (★ Kilstett 26.8.1857 † Strasbourg 4.4.1935). Fils de Jean-Baptiste Schott, instituteur, originaire de Dingsheim, et de Rosalie Riff. ∞ Mathilde Liebhard. Après des études secondaires au collège épiscopal de Strasbourg (1871-1875), au lycée de Nancy (1875) et au Gymnase protestant de Strasbourg (1875-1877), Schott fit des études de médecine à Strasbourg de 1877 à 1882. En 1882, il devint médecin cantonal à Seltz, puis ouvrit un cabinet médical à Wissembourg en 1884. En 1898, il s’installa à Sélestat où on lui proposa de briguer la succession d’Ignace Spies © au Reichstag en 1899. Il refusa pour raisons personnelles. En 1902, il entra au conseil municipal de Sélestat, où il siégea jusqu’en 1908. En 1903, il participa au lancement de l’EIsassLothringische Landespartei et fut élu président de la section d’arrondissement de Sélestat. En 1906, il devint président de la section cantonale du Centre alsacien-lorrain. En 1908 et 1909, il siégea au comité directeur du parti. De 1903 à 1911, il représenta l’arrondissement de Sélestat au Landesausschuss d’Alsace-Lorraine. Lors de la discussion du projet de loi constitutionnelle sur l’autonomie de l’Alsace-Lorraine en 1911, il adopta une attitude très critique à l’égard du Zentrum allemand et fut un des responsables de la démission du président du Centre alsacien-lorrain, Vonderscheer ©, le 2 avril 1911. Schott lui succéda à la tête du parti le 11 juin 1911. En octobre 1911, il fut élu député de la seconde chambre du Landtag d’Alsace-Lorraine par la circonscription de Barr-Villé. Il se spécialisa dans les questions budgétaires. En octobre 1918, il se prononça contre une participation du Centre alsacien-lorrain au ministère Schwander ©-Hauss ©. En février 1919, il participa à la fondation du nouveau parti catholique alsacien, l’Union populaire républicaine (UPR), et fut membre du comité directeur de 1919 à 1922 et de 1924 à 1925. Il se situait entre l’aile autonomisante et l’aile «nationale» du parti et joua un rôle de conciliateur lors de la crise de 1921-1922. De 1919 à 1922, il fut conseiller général du canton de Barr et président du Conseil général du Bas-Rhin. De 1924 à 1925, il fut conseiller général pour le canton de Villé, puis se retira de la vie politique.

J. Brom, Regierung und Landtag von Elsass-Lothringen 1911-1916, I. Legislaturperiode, Biographisch-statistisches Handbuch, Mulhouse, 1912, p. 198 (portrait) ; Haegy, Das Elsass von 1870-1932, Colmar, Alsatia, I et II (portrait) ; Himly, Chronologie de la Basse Alsace, Strasbourg, 1972, p. 271 ; C. Baechler, Le parti catholique alsacien 1890-1939. Du Reichsland à la République jacobine, Strasbourg, 1982 (index et annexes) ; Encyclopédie de l’Alsace, XI, p. 6767-6768 ; Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, L’Alsace, sous la dir. de B. Vogler, Paris, 1987, p. 390.

Christian Baechler (1999)