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SCHOELL Maximilien Samson Frédéric

Juriste, publiciste, historien, éditeur, diplomate, (PI) (★ Harskirchen 8.5.1766 † Paris 6.8.1833, inhumé au Père Lachaise). Fils de Christian Gottlieb Schoell (★ Froeschwiller 1735 † Sarrebruck 3.3.1773). Amtsassessor, puis Regierungsrath du comté de Nassau-Sarrebruck, et de Jeanne Catherine Élisabeth Weyland, de Bouxwiller. Cousin de Louis Guillaume Frédéric Schoell ©. ∞ 15 fructidor an IV (1er septembre 1796) à Wintzenheim, Haut-Rhin, Marguerite Barbe Haussmann (★ Colmar 30.3.1776 † Berlin vers 1835), fille de Christian Haussmann ©, médecin et manufacturier, et de Marie Madeleine Buob; 3 enfants. Il fréquenta le Gymnase de Bouxwiller. Études de philosophie et de lettres classiques à Strasbourg (23 avril 1780 N° 5470) (23 avril 1781 N° 2105), et de droit (4 décembre 1790 N° 2955) sous la direction de Guillaume Koch ©. Celui-ci l’introduisit comme précepteur dans la famille du général livonien de Kroock. Avec l’épouse et les enfants du général, il voyagea en Italie et dans le sud de la France en 1788-1789, puis via Paris jusqu’à Saint-Petersbourg. Dans l’imbroglio local au début de la Révolution, il eut à défendre son ancien maître Guillaume Koch ©, puis le maire de Strasbourg Frédéric de Dietrich ©. Suite aux péripéties révolutionnaires, il fut obligé de se réfugier à Colmar et gagna la Suisse où il débuta dans les affaires de librairie à Bâle. Élu membre du Conseil général du département du Bas-Rhin le 9 septembre 1791, suspendu de ses fonctions par les commissaires de l’Assemblée nationale en Alsace le 21 août 1792. Rédacteur du Journal der neuen Staatsverfassung von Frankreich du 6 octobre 1791 au 20 août 1792. Élu substitut du procureur de la commune de Strasbourg le 10 décembre 1792, suspendu le 18 janvier 1793 par les commissaires de la Convention nationale. Avait été emprisonné à Sarrebourg en l’an II. Déclaré émigré le 11 floréal (= 30 avril 1794) avec confiscation de ses biens. Définitivement rayé de la liste des émigrés par arrêté du Directoire du 29 thermidor IV (= 16 août 1796) et levée de séquestre sur ses biens. En 1794, à l’invitation de son oncle Weyland, il se rendit à Weimar où il fréquenta le cercle de la grande duchesse Louise, Wieland, Herder, Bertuch, et K. A. Boettiger qui, avec son amie Hélène Marie Williams, fut « l’un des plus habiles agents d’influence que Pitt employa en selon O. Blanc. Il revint ensuite en Alsace et à Bâle où il dirigea la librairie et l’imprimerie de Decker. Associé à son beau-frère Louis Haussmann © et par la suite avec Levrault © à Paris, il assuma, un certain temps, entre autres œuvres, la publication du Voyage en Amérique d’Alexandre de Humboldt et de Bonpland avec les subventions du savant et éditeur John Hurford Stone (1765-1821). Il devint par la suite un publiciste des plus féconds, affecté à la légation prussienne à Paris auprès de l’ambassadeur baron Karl von der Goltz, comme conseiller aulique, et prit part aux négociations des traités de Paris (1815). Du côté français, le chevalier de Cussy, de l’ambassade de France à Berlin, le jugea avec prévention dans ses souvenirs publiés en 1909 (tome I, p, 220-296). Très lié avec le chancelier Hardenberg, il participa aux congrès d’Aix-la-Chapelle, Troppau, Laybach. Après la mort du chancelier à Gênes (1822), il prépara la publication des mémoires de ce dernier qu’assuma ultérieurement l’historien Ranke.

Ses nombreux ouvrages de publiciste et d’historien sont relevés dans les notices biographiques qui lui furent consacrés (cf. ci-dessous) et ils furent jugés selon les critères de l’époque où elles furent rédigées. L’écrivain Romain Rolland, dans son roman Jean Christophe (1950, p. 523), mentionne que dans la bibliothèque du personnage Reinhart « l’historien français le plus souvent cité était Maximilien Samson Frédéric Schoell ». À sa bibliographie, il convient d’ajouter les notices biographiques suivantes restées inconnues qu’il publia dans la Biographie universelle de Michaud: tome 10: Dalberg Wolfgang Herbert, baron de / tome 12: Ebko, Ecco ou plutôt Eyke de Repkow – Edzardi Sébastien – Engel Jean Jacques; Jean Christian – Engelschall Joseph frédéric – Ernesti (famille) – Ernesti Jean Christian; Gauthier Théophile / tome 13: Eschenbach Wolfram von – Fabricus Christoph Gabriel; Jean André; Philippe Conrad / tome 15: Gadebusch frédéric Conrad – Gaden-Dam ou plutôt Gaden Jean Guillaume – Gaertner Bernard Auguste; Charles Christian; Charles Guillaume – Gaertner Rohrsdorf – Gaspari Jean Baptiste – Gatterer Jean Christophe / tome 16: Gedike Frédéric / tome- 22: Koch Christophe Guillaume / tome 38: Schloetzer ou Schloezer Auguste Louis et le fils Christophe Louis – Schluter André – Schmauss Jean Jacques, Schmidt Benoit; Christophe dit Phiseldeck – Schneider Jean Gotlob; Euloge – Schoenberg Mathieu – Schoennemann Charles Traugott Gottlob – Schoettgen Christian – Scholliner Hermann – Schulenburg Jacques; Alexandre; Jean; Christophe Daniel; Adolphe Frédéric – Schulenburg-Wolfsburg Gebhard; Charles Gebhard – Schulenburg-Oeynhausen Louis Ferdinand – Schweder Gabriel – Schwerin Otto de – Seckendorf Gui Louis; Frédéric Herron – Seemiller Sébastien / tome 40: Spalding Jean Joachim; Georges Louis – Spener Philippe Jacques – Spiess Philippe Ernest – Springer Jean Christophe Eric – Stoever Jean Hermann; Didier Henri – Struensee de Carlsbach Charles Auguste – Stryk Samuel de – Tabor Jean Othon / tome 41: Thamer Theobald / tome 45: Ziegler Gaspard.

Archives municipales de Strasbourg, C. l, 167; Cons. Mal, 90/874 et 91; Archives départementales du Bas-Rhin, 1 L 492, 216; 6 L 14; Q. 2996; K. A. Boettiger, Allgemeine deutsche Zeitung, Supplément Gazette d’Augsbourg 1833, n° 402-404; A. Pihan de La Forest, Essai sur la vie et les ouvrages de Schoell, Paris, 1834 (avec bibliographie française); Michaud Junior, Biographie universelle, t. 38; Nouvelle biographie générale (Hoefer) t. 43, 1847; A. Tausserat-Radel, sous-chef du bureau historique du ministère des Affaires étrangères à Paris, Grande encyclopédie, t. 29; Knod, Die alten Matrikeln der Universität Strassburg, 1621 bis 1793, 1897-1902, 3 t.; W. Feldmann, Allgemeine deutsche Biographie, t, 54 (1907) supplément; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 709; Strassburger Neueste Nachrichten du 11.4 1914; H. Beck, Gespräche Alexander von Humboldts, Berlin, 1959. Sur le père Gottlieb Schoell cf. Mittheilungen des historischen Vereins für Saargegend, 8, Saarbrücken, 1901, p. 49 et s. ; A. Wollbrett, « Max. Samson Frédéric Schoell », Cahier de la Société d’histoire et d’archéologie de Saverne et environs, n° 2, 1954 ; O. Blanc, Les hommes de Londres. Histoire secrète de la Terreur, Paris, 1989, p. 61-67 ; F. Bremard, Une famille alsacienne pendant quatre siècles: la famille Schoell, Paris, 1965 (2e éd.), p. 40-50; J.-P. Kintz et autres, La presse départementale en révolution (1789-1799), La Garenne-Colombes, 1992, p. 225.
Lithographie de G. Engelmann d’après le portrait dessiné par J. Guérin en 1825 – Cabinet des Estampes, Strasbourg.

Marc Lang (1999)