Architecte (★ Lille 13.10.1779 † Benfeld 10.1.1863). ∞ Marie Thérère Germaine Breistroff (★ Landau v. 1785 † Benfeld 11.2.1861), fille de Pierre Breistroff, chef de bataillon du Génie en retraite, chevalier de la Légion d’honneur, et de Catherine Klein; 3 enfants. Entré jeune dans le Génie, Samain participa à onze campagnes militaires de la Révolution et de l’Empire, dont les campagnes néerlandaises, de Prusse, de Pologne et de Russie (la Bérézina) comme lieutenant des sapeurs puis adjudant du Génie; 26 ans de service et une blessure. Après être entré au service de l’architecte départemental François Reiner père ©, Samain s’occupa de la surveillance des travaux de la préfecture. Grâce au soutien de la femme du préfet Esmangart ©, il est nommé par arrêté du 23 septembre 1828 architecte voyer de l’arrondissement de Strasbourg. Après la création du service vicinal par le préfet Choppin d’Arnouville ©, Samain occupa entre 1837 et 1840 les fonctions d’inspecteur voyer dans cet arrondissement tout en gardant ses prérogatives d’architecte jusqu’à la séparation des deux services par le préfet Sers © (arrêté du 9 janvier 1840). Il quitta finalement le poste d’inspecteur voyer pour assurer les fonctions de percepteur des contributions directes de Truchtersheim en 1841, puis d’Oberhausbergen en 1842. En effet, une ordonnance royale du 31 octobre 1839 facilitait aux anciens officiers et sous-officiers de la Grande Armée l’accession aux postes de percepteurs surnuméraires. Il résida à Strasbourg. En raison de désaccords, il fut muté à la perception de Matzenheim en
1843 et résida dès lors à Benfeld. Il demanda sa mutation à Strasbourg dès 1848, mais sans succès, car il conserva son poste jusqu’en 1861 ou 1862. Chevalier de la Légion d’honneur.
En tant qu’architecte, on lui doit un certain nombre de bâtiments communaux construits dans un style néoclassique proche de celui de l’architecte Reiner père. Notons en particulier les églises catholiques de Lipsheim (1830), Wangen (1830), Ichtratzheim (1835), Forstfeld (1835), Brumath (1837), Morschwiller (1838) et Drusenheim (1835-1839), ainsi que les mairies de Weitbruch (1830-1834), Wolfisheim (1833) et Ohlungen (1835), sans oublier l’imposant hôtel de ville de Molsheim (1832-1835).
Archives départementales du Bas-Rhin, 6 N 6, P 51 ; Courrier du Bas-Rhin du mercredi 14.1.1863 ; F. Baumann, « Le service des travaux communaux dans le département du Bas-Rhin entre 1800 et 1840 », Chantiers Historiques en Alsace, t. 8,2005-2006, p. 171-186.
Fabien Baumann (2007)