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RUEF Maurice

Médecin philanthrope, (I) (★ Bâle, Suisse, 8.12.1808 d. Strasbourg 11.11.1857). Fils d’Abraham Ruef et de Clémentine Weil. ∞ Eulalie May. À peine muni de son diplôme de docteur, il accepta en 1833 une mission médicale dans le département de la Moselle, ravagé alors par une épidémie cholérique. Il se montra à cette occasion un praticien infatigable dans le combat de ce redoutable fléau. Nommé médecin de la manufacture des tabacs de Strasbourg en 1838, il se mit au service de la classe ouvrière accomplissant avec ardeur tous les devoirs de ses nouvelles fonctions. À une époque qui ne connaissait pas la Sécurité sociale, Ruef soignait gratuitement tous ceux qui ne pouvaient pas le payer. Il fut aussi, à partir de 1847, médecin aide-major des sapeurs pompiers de Strasbourg et de plusieurs sociétés de secours mutuels d’artisans et d’ouvriers. Ruef fut encore membre du Consistoire israélite du Bas-Rhin, conseiller municipal de Strasbourg dans l’équipe du maire Ch.-L. Coulaux © et secrétaire de la Société de médecine de Strasbourg. Une pierre tumulaire et commémorative, composée d’après les dessins de Conrath, architecte de la ville de Strasbourg, lui fut élevée par souscription au cimetière israélite de Koenigshoffen.
Médaille d’or pour son dévouement pendant l’épidémie de choléra de 1854 qui fit de nombreuses victimes à la manufacture impériale des tabacs de Strasbourg. Chevalier de la Légion d’honneur le 25 septembre 1857.
Archives du Consistoire israélite du Bas-Rhin (ACIBR), registre des procès-verbaux 1842-1847 et 1853-1858 ; Archives départementales du Bas-Rhin, BA 1/40 ; Annuaire du département du Bas-Rhin de 1844 ; Archives départementales du Bas-Rhin, BA 1/55 ; Annuaire du Bas-Rhin, 1857 ; Le Courrier du Bas-Rhin des 11.11 et 14.11.1857, 2.11.1858 ; Archives municipales de Strasbourg, Registre des décès 1857 I 1322 238 I R, acte de décès de M.R. du 11.11.1857 ; V. Stoeber, « Notice nécrologique sur le Dr Maurice Ruef », Gazette médicale, Strasbourg, p. 141 ; Encyclopédie de l’Alsace, VIII, 1984, p. 4722.

 

Jean Daltroff (1998)