Érudit strasbourgeois de la première moitié du XVIe siècle. Vicaire de la cathédrale et bon musicien. Collaborateur de Wimpfeling ©, Rudolfinger reçut en 1505 en cadeau les dialogues de Thomas Wolf ©. Membre de la Société littéraire, qui reçut Erasme de Rotterdam à Strasbourg en 1514 ; ce dernier fit l’éloge de Rudolfinger dans une lettre datée de la même année. Ottmar Nachtgall dit Luscinius © lui dédicaça en 1515 son traité musical de dix feuillets, Institutiones musicae. Connu pour son hospitalité, Rudolfinger hébergea en 1517 le musicien Sixt Dietrich d’Augsbourg. Après avoir adhéré au luthéranisme, Rudolfinger acheta le 25 janvier 1525 le droit de bourgeoisie. Il est dit « chapelain de la chapelle de la Vierge » à la cathédrale. En 1534 Rudolfinger fit imprimer le chant funèbre composé par son ami Sixt Dietrich à l’occasion du décès du musicien strasbourgeois Thomas Sporer ©. Dans cet opuscule, conservé à la Bibliothèque de Zwickau (Saxe), se trouvent les portraits de Rudolfinger et de Hans Baldung ©.
Ch. Schmidt, Histoire littéraire de l’Alsace, Paris, 1879, I, p. XVII ; II, p. 70, 181 ; P.-A. Grandidier, Œuvres inédites, II, p. 437 ; Vogeleis,s Quellen und Bausteine zu einer Geschichte der Musik und des Theaters im Elsass, Strasbourg, 1911, 1911, p. 187, 189, 192-194, 230 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 621 (sous Rudalfing) ; Charles Wittmer et J. Charles Meyer, Le Livre de bourgeoisie de la ville de Strasbourg 1440-1530, Strasbourg, II, 1954, p. 709, n° 7590 ; F. Muller, Heinrich Vogtherr l’Ancien un artiste entre Renaissance et Réforme (Wolfenbütteler Forschungen Bd. 72), Wiesbaden, 1997, p. 37.
† François-Joseph Fuchs (1998)