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ROSHEIM von

Ce nom a été porté par un grand nombre de familles différentes :

1. Plusieurs lignages de petite noblesse, au moins en partie issus de la ministérialité de l’abbaye de Hohenburg, à laquelle appartiennent en tout cas Otto et Friedrich (1178), Ludwig (1196), et les Schultheissen Berthold et Burkhard (fin XIIe siècle). Des nobles de Rosheim sont attestés jusqu’en 1435. Au XIVe siècle, certains vivent aussi à Dorlisheim (Archives municipales de Strasbourg, charte 1751) et à Andlau (Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, H 3194). Kindler répartit les nobles de Rosheim en trois lignages différents, en se fondant uniquement sur leurs armoiries, ce qui est bien téméraire. En raison de leur multiplicité, apparaissent des surnoms comme Schadeloch (fin du XIIe siècle), Stange (1232), Stammler (1259), Rot (1262), Diether (1323), zu Bach (1351), Dürr (avant 1353) von Rosheim, et bien d’autres. Il est impossible de savoir s’il s’agit ou non de branches de familles d’abord uniquement nommées von Rosheim. Les Sifrid von Rosheim (1336) sont un cas à part, car ils descendent de Sifrid, Schultheiss roturier de Rosheim en 1286 (Corpus der altdeutschen Originalurkunden, V, n° N321).

2. Une famille de Strasbourg, dont Heinrich von Rosheim, civis en 1241, pourrait être le plus ancien membre connu (Urkundenbuch der Stadt Strassburg, I, n° 276). Ces Rosheim sont des financiers, bien représentés parmi les monnayeurs (husgenossen) de 1266 à 1376, et présents au Conseil de 1332 à 1461 en tant que burger (patriciens bourgeois). Ils sont surtout connus pour leur conflit avec les Rebstock © : 12 Rebstock, ayant tué trois Rosheim dans une bagarre en 1374, sont exilés. Mais les Rosheim se plaignent de ne pas obtenir justice, à cause des relations de leurs adversaires avec les hommes les plus influents de Strasbourg. En 1375, ils surprennent les Rebstock à Molsheim et en tuent huit, ce qui ne leur vaut que des peines d’exil (Königshofen II, p. 786, Alioth, p. 198-200).

3. C’est évidemment à tort que l’index d’Urkundenbuch der Stadt Strassburg attribue à cette famille d’une part quelques écuyers appartenant aux familles nobles ci-dessus, d’autre part plusieurs bouchers et tripiers (kotter) strasbourgeois du XIVe siècle.
Kindler von Knobloch, Das goldene Buch von Strassburg, 1886, p. 284-287 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 611 (sans valeur) ; Chr. Pfister, « Les chartes de Herrade de Landsperg [!] », Annales de l’Est 6, 1892, p. 102-106 ; M. Alioth, Gruppen an der Macht, 2 vol. 1988 (index par B. Metz disponible aux Archives municipales de Strasbourg).

Bernhard Metz (1998)