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ROSENSTIEHL Henri Charles

(★ Mietesheim 23.11.1747 † 4.2.1825). Fils de Jean Henri Rosenstiehl, pasteur à Mietesheim, et d’Anne Madeleine Loutherburger, fille d’un peintre de miniatures, ∞ 1780 à Paris Louise Weyland, de Bouxwiller, sœur de l’ami de Goethe, Frédéric Léopold Weyland. Il est à noter également que Louise Weyland est la sœur du grand-père de Karl Ludwig Schulmeister, espion de Napoléon Ier et que Frédéric Léopold Weyland, descendant lui-même d’une grande famille de chevaliers teutoniques et de chevaliers porte-glaives d’Estonie et de Lettonie, épousa le 3 octobre 1781 la fille de Catharina Margarethe Rosenstiel, dame d’honneur à la Cour de Bavière. Après des études au gymnase de Bouxwiller, Henri-Charles s’inscrivit à l’Université de Strasbourg et obtint sa licence en droit pour devenir avocat. Remarqué par Vergennes, ministre des Affaires étrangères de Louis XVI, il débuta sa carrière diplomatique comme interprète au Bureau des traducteurs, pour accéder à la fonction de secrétaire aux Affaires étrangères du roi. Fidèle à la Monarchie, Henri Charles fut révoqué à la chute de celle-ci par Dumouriez, alors ministre des Affaires étrangères. La République lui offrit le poste de consul de France à Elbing en Prusse orientale. Très apprécié par ses supérieurs, H Henri Charles, à peine arrivé à Elbing, fut rappelé à Paris par Talleyrand. Avant même de quitter l’Allemagne, il se vit notifier sa nomination datée du 7 brumaire an VII (28 octobre 1798) de secrétaire de la délégation française au Congrès de Rastatt qu’il rejoignit immédiatement. Ses connaissances en droit allemand lui permirent d’intervenir d’une manière décisive dans les négociations. Le 29 avril 1799 au soir, la délégation française quitta le Congrès, et les plénipotentiaires furent assassinés à leur sortie de la ville. Henri Charles, précipité hors de sa berline dans le fossé qui bordait la route, parvint à échapper au massacre et, après avoir couru à travers champs et marécages, trouva refuge dans l’hôtel occupé par le ministre de Bade. Henri Charles rejoignit Paris où il termina sa carrière au poste de chef de division du premier bureau chargé des affaires consulaires et commerciales avec la Suisse, l’Italie, le Portugal et l’Espagne. Chevalier de la Légion d’honneur.
Henri Charles Rosenstiehl laissa derrière lui de volumineuses archives conservées au Quai d’Orsay et relatant les événements dont il fut le témoin.
Bopp, Die evangelischen Geistlichen in Elsass-Lothringen, 1959, n° 4357 ; A. Salomon, Les Alsaciens employés au ministère des Affaires étrangères à Versailles au XVIIe et XVIIIe siècles, p. 16 et s. ; G. Hertault, Les Douay sous le 1er et Second empire, p. 191.

Albert Rosenstiehl (1998)