Astronome (★ Berlin 18.5.1879 † Istanbul 26.7.1940). Fils de Hermann Rosenberg, de Heiligenbeil, Prusse Orientale, directeur de banque et d’Else Dohm, fille du publiciste. ∞ 1904 Verena Borchardt ; 5 enfants. Après avoir terminé ses études secondaires en 1899, Rosenberg étudia les sciences naturelles, et plus particulièrement l’astronomie, à Munich, Berlin et Strasbourg. Son doctorat, réalisé sous la supervision d’Ernst Becker, le second directeur de l’Observatoire de Strasbourg, traita des changements d’éclat de l’étoile variable Chi Cygni. Il analysa aussi les observations, rassemblées par les membres de l’Observatoire de Strasbourg, d’un météore brillant vu le 21 mars 1904 par de nombreuses personnes en Alsace. En 1907, Rosenberg devint associé sans solde à l’Observatoire de Gôttingen où il collabora avec Karl Schwarzschild et où il développa une méthode de détermination de la distribution de l’intensité dans les spectres stellaires. Il étudia aussi la relation entre la brillance et le type spectral des étoiles de l’amas des Pléiades. Ses résultats, publiés en 1910, annoncent le célèbre diagramme de Hertzsprung-Russell pour les étoiles de champ, obtenu en 1911-1913. En 1910, Rosenberg devint privat-docent à l’Université de Tübingen et professeur extraordinaire en 1916. Il y établit un observatoire privé et construisit en 1913 l’un des tout premiers photomètres photoélectriques utilisés en astronomie. Durant la première guerre mondiale, Rosenberg servit comme chef de batterie. Après le conflit, il poursuivit ses investigations en photométrie (construction d’un microphotomètre en 1925). En 1926, il fut nommé professeur à l’Université de Kiel et directeur de l’Observatoire. Il en modernisa les équipements en y transférant ses propres instruments et lança les cours d’astrophysique. Il entreprit également des expéditions d’éclipses solaires dans le nord de la Suède (1927) et au Siam (1929). Déchargé temporairement de ses fonctions le 1er avril 1933 à cause de sa descendance « non-aryenne », il fut réintégré par la suite, du fait d’avoir été combattant de première ligne durant la première guerre mondiale.
Il sollicita cependant un congé, accordé le 15 mars 1934, pour se rendre aux États-Unis. Il perdit définitivement sa chaire à Kiel un an plus tard. Il séjourna de 1934 à 1937 à l’Observatoire Yerkes de l’Université de Chicago, soutenu par le Emergency Committee in Aid of Displaced Foreign Scholars. En 1938, il fut appelé à la chaire d’astronomie d’Istanbul.
W. Gleissberg, « Hans Rosenberg », Istanbul Univ. Obs. Publ., n° 13, Sér. A, Tome V, Fasc. 1-2, 1940, p. 1-6; F. Litten, « Rosenberg, Hans Oswald », Neue Deutsche Biographie, Bd. 22, p. 62; H. Rosenberg, « Heller Meteor von 1904 März 21 », Astronomische Nachrichten 167, 385-390, et 169, 105-108. Voir aussi : W. Bodenmuller, A. Heck, « Strasbourg Observatory and astronomical events in the regional press in the early 20th century », The Multinational History of Strasbourg Astronomical Observatory, ed. A. Heck, Springer, Dordrecht, p. 227-244 ; H. Rosenberg, « Der Veränderliche Chi Cygni », Nova Acta, Abh. Kais. Leopoldinisch-Carolinischen deutschen Akademie der Naturforscher, Halle, Bd. 85, 1905, p. 121-258; idem, « Über den Zusammenhang von Helligkeit und Spektraltypus in den Plejaden », Astronomische Nachrichten, 186, 1910, p. 71-78; idem, « Photographische Untersuchung der Intensitätsverteilung in Sternspektren », Astronomische Nachrichten, 193, 1912, p. 357-370; R. Uhlig, (ed.) Vertriebene Wissenschaftler der Christian-Albrechts-Universität zu Kiel (CAU) nach 1933, Verlag Peter Lang, Frankfurt/M., 1991, p. 82-83.
André Heck (2006)