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ROSEN Anne-Armand de

Marquis de Rosen (★ 1711 † Paris 28.11.1749, inhumé en l’église Saint-Sulpice). Fils de Reinhold Charles de Rosen ©. Dès le 12 avril 1729, il fut nommé mestre de camp dans le régiment de cavalerie de Rottembourg qui reçut ainsi son nom. Mais il débuta sa carrière militaire dans le régiment de mousquetaires de la « Maison du roi ». Il prit part avec son régiment à la campagne d’Italie (1733-1738), obtint en 1740 un brevet de brigadier de cavalerie, fut incorporé avec son régiment, de 1741 à 1744, dans l’Armée du Rhin, se vit décerner en 1745 une lettre de service en qualité de maréchal de camp dans l’armée de Flandre sous le commandement du maréchal de Saxe, s’illustra devant la citadelle de Tournai, à la bataille de Rocoux en octobre 1746. Le 10 mai 1748, il accéda à la charge de lieutenant général des armées du roi et, en 1749, fut promu chevalier de l’ordre royal de Saint-Louis. Le marquis s’était uni en mariage à l’une des plus riches héritières de la noblesse franc-comtoise, ? 24.7.1731 au château de Saint-Rémy, Doubs, Jeanne Octavie de Vaudray et Saint-Rémy (? 17.7.1715 † 9.8.1778, inhumée en l’église de Saint-Rémy) ; arrière-petite-fille de Conrad de Rosen © et fille de Nicolas Joseph comte de Vaudray, et de Jeanne Marie Catherine de Rottembourg. Le contrat de mariage, daté du 6 août 1731, fait état des possessions qui vont échoir à la famille de Rosen : les comtés de Vaudray et Guierche de Grozot, la baronnie de Saint-Rémy, les seigneuries d’Achenoncourt, Chazel, Malincourt, Aillevillers, Le Vaivre, Courbenay, Archay, Montot, des deux Andelots, Châteaurouillaux, Coges, etc. À y ajouter, de la part du fiancé, le marquisat de Bollwiller, la seigneurie de Herrenstein, les comtés de Grammont, Conflandey et Chemilly. Après le décès de son mari, Jeanne Octavie se consacra activement à l’administration de ses vastes territoires. En 1751, elle délégua son bailli de Bollwiller auprès du comte Fugger von Glötz à Augsburg pour récupérer les papiers sur Bollwiller ; la même année, lettres-patentes sur les droits seigneuriaux à Herrenstein, Dettwiller et Dossenheim ; en 1757, après le décès de sa tante Anne Louise Claire de Rottembourg, chanoinesse de Remiremont, lui échurent définitivement les seigneuries de Masevaux et Rougemont. Elle fit entourer son château de Saint-Rémy d’un mur d’enclos de 6 km de long. Elle survécut à tous ses enfants.

Paul Gerber (1998)