Architecte, (PI) (★ Furdenheim 22.12.1831 † ?).
Fils de Timothée Guillaume Roehrich ©, pasteur et historien de la Réforme, et de Caroline Émilie Frantz. ∞ vers 1866 Julie Bec 2 enfants. Après des études secondaires à Strasbourg, Roehrich commença un apprentissage théorique et pratique de la charpente chez l’architecte entrepreneur Christophe Goerner de Strasbourg (1849-1853) et suivit comme conducteur de travaux les travaux d’agrandissement du château de Saverne en 1853. Roehrich fréquenta ensuite l’École impériale des Beaux-Arts de Paris, dans l’atelier de Henri Labrouste puis d’André. Il fut admis en seconde classe le 15 décembre 1854 mais quitta l’école avant d’atteindre la première classe. En 1858, il voyagea en Italie et en Allemagne et visita les villes de Karlsruhe, Stuttgart, Munich, Vienne, Venise, Milan, Gênes, puis le Midi de la France avant de revenir à Strasbourg. Pendant sept mois, il travailla comme aide de l’architecte Louis Michel Boltz à Colmar avant d’être rappelé à Strasbourg par le décès de son père en juin 1860. Postulant pour une place d’architecte agréé dans le Haut-Rhin, son inscription fut effective en date du 6 janvier 1862. Pendant une année, il réalisa plusieurs travaux dont la construction d’une maison particulière à Barr, l’appropriation du temple Saint-Matthieu de Colmar et deux projets d’oratoires à Illhaeusern et Guémar. En 1863, l’architecte en chef du Bas-Rhin Charles Morin © le présenta pour remplacer Alexandre Matuszynski © comme architecte de l’arrondissement de
Wissembourg. Le préfet Migneret © le nomma officiellement le 13 février 1863, poste qu’il conserva jusqu’en 1870 tout en siégeant dans la commission des travaux communaux du Bas-Rhin (1865-1870). Nommé architecte agréé par l’administration allemande (1871), Roehrich poursuivit sa carrière à Wissembourg dans les années 1870. On le retrouve à Paris en 1884. Auteur des synagogues de Hatten (1865, détr. 1945) et de Wissembourg (1869-1871), des églises catholiques d’Aschbach (1869-1870) et Froeschwiller (1872-1874) ainsi que de l’école protestante de Mertzwiller (1871) et celle des filles protestantes de Wissembourg (1867-1868), Roehrich passa en revue la large palette des styles éclectique et historiciste de son époque.
Archives nationales, AJ52 380 et 238 ; Archives départementales du Bas-Rhin, 42 D 37 ; Archives départementales du Haut-Rhin, 10 12.
Fabien Baumann (2007)
