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RITTER François

Conservateur, (C) (★ Geispolsheim 13.11.1876 † Strasbourg 8.11.1969).

Fils de François Ritter, agriculteur, et de Gertrude Oswald. ? 30.1.1907 à Wilwisheim Marie Madeleine Thérèse Huss (★ Wilwisheim 14.10.1881 † Strasbourg 14.4.1977) ; 2 enfants. Après des études secondaires chez les Pères missionnaires du Sacré-Cœur à Anvers, puis au Gymnasium de Ludwigshafen, Ritter fit des études de lettres à l’Université de Strasbourg couronnées par le Staatsexamen. Attiré par la bibliothéconomie, il passa deux ans à la Bibliothèque municipale avant d’entrer en 1907 à la Bibliothèque universitaire comme stagiaire. Ritter fut chargé de dresser la bibliographie annuelle des langues et littératures romanes pour les années 1908 à 1913, publiée comme supplément de la Zeitschrift für romanische Philologie. Le 12 mai 1912 il soutint avec succès sa thèse de doctorat avec pour sujet Die Legende vom « Ertrunkenen Glöckner », consacré aux nombreuses versions d’un miracle réalisé par la Vierge. Après sa démobilisation en 1918, Ritter reprit son travail à la Bibliothèque universitaire où il fut chargé entre autres de la bibliographie, de la bibliothéconomie, des langues et littératures occidentales modernes et de la délicate opération de numérotage des quelque trois millions de volumes d’après le catalogue systématique. Parallèlement Ritter assura entre 1924 et 1926 la bibliographie annuelle des langues et littératures romanes, interrompue depuis 1914. En collaboration avec l’éditeur Paul Heitz, il publia en 1924 la bibliographie de la littérature allemande populaire des XVe et XVIe siècles (Versuch einer Zusammenstellung der deutschen Volksbücher des 15. und 16. Jh.) et en 1928 la traduction en français du Golem de Bloch Chajim paru en allemand. En 1932 il reprit la publication de l’Annuaire du Club Vosgien, successeur du Jahrbuch für Geschichte, Sprache und Literatur Elsass-Lothringens, paru de 1885 à 1918. Pour ce dernier annuaire, Ritter établit en 1933 une très utile et très appréciée table des matières. C’est vers la même époque qu’il commença à faire paraître l’œuvre de sa vie le : Répertoire bibliographique des livres imprimés en Alsace aux XVe et XVIe
siècles, en 7 volumes, achevé en 1960, après une interruption de cinq ans due à la guerre. Atteint par la limite d’âge en 1938, Ritter reprit l’activité ce qui lui permit de continuer son travail au répertoire bibliographique. Après 1945, Ritter compléta ce dernier par le Catalogue des incunables et livres du XVIe siècle de la Bibliothèque municipale de Strasbourg et par celui des livres imprimés antérieurs à 1530 conservés à la Bibliothèque du Grand Séminaire. Travaillant sans relâche pendant sa retraite, Ritter put faire paraître la synthèse de ses nombreux travaux antérieurs sous forme d’un volume de 632 pages, Histoire de l’imprimerie alsacienne aux XVe et XVIe siècles, vaste fresque « de l’époque héroïque des incunables, de la marche victorieuse de l’Humanisme, de l’épanouissement de la Réforme, de l’essor de la Contre-Réforme, des débuts des sciences de la nature, nous plaçant au cœur de la vie intellectuelle de notre province », préfacée par Georges Collon. Officier de l’Instruction publique ; médaille de la Renaissance française.
La bibliographie exhaustive des publications de Ritter a été publiée par Jean Rott dans Les Vosges et le Club Vosgien. Autour d’un centenaire 1872-1972.
Der Elsässer 17.7.1924 ; Le Nouvel Alsacien des 13.11.1951, 27.12.1956 et 14.11.1966 ; Nouveau Rhin français 19.1.1956; Magazine Ringier, 1956 ; Chez Soi du 10.11.1956, Dernières Nouvelles d’Alsace des 10.1.1956, 7.11.1970 et 14.11.1976 ; J. Rott, « Note sur l’imprimerie alsacienne aux XVe et XVIe siècles », Revue d’Alsace, 1956, p. 63-76 ; idem, « Une vie de travail : François Ritter (1876-1969), bibliothécaire en chef et collaborateur du Club Vosgien », Les Vosges et le Club Vosgien. Autour d’un centenaire 1872-1972, Strasbourg, 1972, p. 175- 178 ; Bulletin d’information municipal de Geispolsheim 12, 1976, p. 9.

† François-Joseph Fuchs (1998)