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RIEDEL Ferdinand

Sculpteur, (C) (★ Rittersdorf, Autriche, 1863 † Strasbourg 29.11.1912).

Fils de Joseph Riedel, maçon, et de Marie Anna Sohen. ∞ Karoline Schenk. Spécialisé dans le néo-gothique archéologique imitant fidèlement des œuvres du XIIIe au XVe siècle. Il travailla pour de nombreuses églises, entre autres pour Notre-Dame de Mühlhausen (Thuringe), la cathédrale luthérienne de Halle, l’église Saint-Alexandre de Zweibrücken, la cathédrale de Meissen, l’église Sainte- Élisabeth de Marburg (chaire inspirée de celle de Strasbourg), le Münster de Berne et l’église commémorative de Liegnitz (aujourd’hui Legnica en Pologne). Vers 1890, il s’installa en Alsace et devint en 1908 sculpteur attitré de l’Œuvre Notre-Dame à Strasbourg. À la cathédrale de cette ville, on lui doit notamment les statues de la galerie des Apôtres et les sculptures du beffroi (Jugement Dernier). Si l’on en croit H. Fr. Secker et le Journal d’Alsace-Lorraine, il est également l’auteur des statues aujourd’hui disparues à hauteur de la grande rose des évêques Fritzen © et Zorn de Bulach © placées en 1912. Sa première œuvre importante à Strasbourg, les statues et le tympan du grand portail de l’église Saint-Pierre-le-Jeune protestante, remonte à 1898-1903. L’ange de la chapelle axiale de la même église lui est également attribué. La chaire de l’église Saint-Paul (1897), avec les quatre Évangélistes, mérite de même une mention.

Archives municipales de Strasbourg, état-civil, dossier personnel Ferdinand Riedel, Fonds Hoffmann; H. Fr. Secker, Die Skulpturen des Strassburger Münsters seit der französischen Revolution, Strasbourg, 1912, p. 74, 86, 98; M. Fuchs, « Un Phidias alsacien oublié: Philippe Grass (1801-1876) », Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de Molsheim et environs, 1981, p. 159-172; L. Muller, La nouvelle église protestante de garnison de Strasbourg, Strasbourg, 1997, p. 64.

Théodore Rieger (1998)