Homme politique, (C) (★ Strasbourg 7.6.1937).
Fils de Joseph Reymann, comptable, et d’Anne Clauss ; 2 enfants. Après une scolarité à l’école Saint-Cyr à Issoudun et au lycée Fustel de Coulanges à Strasbourg, Reymann a poursuivi des études à la faculté de Droit de Nancy qu’il a achevées par la maîtrise. De 1969 à 1986, il a dirigé le Centre privé audiovisuel à Strasbourg. Membre des jeunes du MRP (Mouvement républicain populaire) qu’il a présidé de 1956 et 1962, secrétaire général des Réformateurs du Bas-Rhin de 1974 à 1978, secrétaire du CDS (Centre des démocrates sociaux), délégué départemental, puis président de l’UDF (Union pour la démocratie française) en 1993 (« Je suis un apparatchik » le 31 ùars aux Dernières Nouvelles d’Alsace). Reymann a participé ainsi durant des décennies à l’évolution du parti démocrate-chrétien vers le Centrisme alsacien. « Je suis marqué au fer rouge du Centrisme » déclare-t-il le 8 mai 1989. En 1977, il est entré au conseil municipal de Strasbourg; réélu en 1983, il en est devenu adjoint au maire jusqu’en 1989, et a siégé dans l’opposition après les élections de 1989 et 1995. En mars 1986, Reymann a accédé à l’Assemblée nationale, après l’entrée d’Adrien Zeller © au gouvernement et a fait partie de la commission des lois. Élu député UDF-CDS dans la 2e circonscription Strasbourg-Neudorf le 12 juin 1988, par un écart de 239 voix contre Catherine Trautmann, socialiste, secrétaire d’État chargée des personnes âgées et des handicapés, réélu le 28 mars 1993 avec près de 60 % des voix contre le candidat socialiste Michel Schmitt et le 1er juin 1997, également au second tour, avec 53 % des suffrages face à Jean-Claude Petitdemange ©, socialiste, adjoint au maire. Il s’est prononcé pour la réforme du code de la nationalité et a signé une proposition de loi pour le rétablissement de la peine de mort, dans certaines conditions. En 1989, Reymann a été élu au Parlement européen sur la liste UDF-RPR de Giscard d’Estaing, en opposition à la liste centriste conduite par Simone Veil, sur laquelle figurait Adrien Zeller, ce qui a provoqué une tension au sein du CDS bas-rhinois, dont la restructuration a été confiée, par les instances nationales à Zeller. Inscrit au groupe PPE (Parti populaire européen) rassemblant les démocrates-chrétiens, Reymann a été membre de 1989 à 1994 de la Commission politique et de la Commission juridique et vice-président de la Commission du règlement, de la vérification des pouvoirs et des immunités.
Sources personnelles; Dernières Nouvelles d’Alsace des 31.7.1987, 12-30.5.1989, 15.6.1989, 8.2.1993; Objectif Alsace octobre 1989, n° 48 ; Who’s Who, 1997. Pour les élections législatives : Dernières Nouvelles d’Alsace et l’Alsace des 6 et 7, 13, 14.6.1988, 22 et 23, 29 et 30.3.1993, 26 et 27.5., 2 et 3.6.1997.
Alphonse Irjud (1998)
† Strasbourg 9.1.2010. Député du Bas-Rhin jusqu’en 2007, année où il renonce à ses mandats politiques.
Philippe Legin (octobre 2021)
