Professeur de médecine, résistant (★ Strasbourg 24.3.1901 † Saint-Just, Cantal, 22.6.1944). ∞ 7.1.1932 à Reims, ? Téchouyères, fille du Dr Téchouyères, directeur des services d’hygiène de la ville de Reims. Agrégé de physique biologique à la faculté de Médecine de Strasbourg le 1er novembre 1930. Replié à Clermont-Ferrand, il gagna en 1944, sous le pseudonyme de Raymond, le maquis du Mont-Mouchet aux confins de la Haute-Loire et du Cantal. À la suite de l’attaque allemande contre cet important réduit des Forces Françaises de l’Intérieur et de sa dispersion, il commanda une infirmerie à Maurines (Cantal), dirigea ensuite l’évacuation à dos d’homme, puis en chars à bœufs, des blessés du secteur encerclé de la Truyère. Avec l’aide du philosophe et médecin Georges Canguilhem, de la faculté des Lettres de Strasbourg, et malgré son absence de pratique de la chirurgie, il procéda même à une amputation d’un bras avec des moyens de fortune. Peu après, il fut fait prisonnier par les Allemands et immédiatement exécuté d’une balle dans la tête.
Le PH intérieur cellulaire, thèse, Paris, 1926 ; L’action du potentiel d’oxydation-réduction..., thèse, Clermond-Ferrand, 1942. La liste des publications de P. Reiss dans Paul Reiss, 1901-1944.
Allocution de monsieur le professeur Bouin… du 28 octobre 1944, s.l. n.d., 12 p., portrait (extrait du suppl. aux Archives de physique biologique, t. XVIII, p. 185* et 195*, 1944).
Dernières Nouvelles de Strasbourg des 9.7.1930, 19.12.1931, 24.1.1932; G. Lévy, F. Cordet, À nous Auvergne. La vérité sur la Résistance en Auvergne 1940-1944, Paris, 1974, p. 328-330 (2* éd., Paris, 1981, p. 272-273) ; H. Ingrand, Libération de l’Auvergne, Paris, 1974, p. 98 ; Encyclopédie de l’Alsace, X, 1985, p. 6315 ; E. Martres, Le Cantal de 1939 à 1945. Les troupes allemandes à travers le Massif Central, Cournon d’Auvergne, 1993, p. 385, 390, 465, 468 ; Histoire de la médecine à Strasbourg, ouvrage coordonné par J. Héran, Strasbourg, 1997.
Léon Strauss (1998)