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REISET (de)

Famille (C) d’origine lorraine, passée au service du duc de Bourgogne au XVe siècle, établie vers 1470 dans le comté de Ferrette à la suite de l’engagement de cette terre à Charles le Téméraire par l’archiduc Sigismond d’Autriche. Au début du XVIIIe siècle, la famille se scinda en deux branches, dites de Colmar et de Delle.

Notice généalogique sur la famille de Reiset originaire de Lorraine, Hanovre, 1866 (très nombreuses erreurs); « Généalogie de la famille de Reiset », Annuaire de la Noblesse de France, vol, 51, Paris, 1895; Lehr, L’Alsace noble, 1870, III, p. 34-39 (erreurs); Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 339-343 et 1104 (erreurs); A. Herscher, « Armes colmariennes: la famille de Reiset », Mémoire colmarienne, n° 11, mars 1983, p. 6-10.

  1. Claude,

bailli († 1707). Fils de Michel Reiset, maire seigneurial de Froidefontaine près de Grandvillars. ∞ Anne Esther Demougé. Il fit l’acquisition en 1685, de la famille de Reinach, de la seigneurie de Chavanatte près de Florimont. Nommé bailli de Montreux et de Rougemont en 1687, puis également de Florimont en 1705, il fut par ailleurs le fondateur de la confrérie du Saint- Sacrement de Montreux-Vieux.

Archives départementales du Haut-Rhin, 1 B 928 p. 365; 950 p. 496; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 539.

  1. Humbert Nicolas,

bailli (★ 1693 † Colmar 20. 12. 1758). Fils de 1. ∞ 26.12.1719 à Colmar Anne Marie Hirsinger (★ Colmar 5.11.1699 † Colmar 31.3.1785), fille de François Joseph Hirsinger, secrétaire du roi, avocat au Conseil souverain d’Alsace, prévôt royal de Kaysersberg, bailli d’Ensisheim et de Sainte-Croix-en-Plaine, et de Jeanne Barbe Madamé; 17 enfants, tous nés à Colmar entre 1720 et 1743. Héritier de la seigneurie de Chavanatte, Reiset étudia le droit à la faculté de Strasbourg et obtint sa licence. Reçu avocat au Conseil souverain d’Alsace à Colmar, il succéda à son beau-père comme bailli d’Ensisheim et de Sainte-Croix-en-Plaine, et cumula par ailleurs les fonctions de bailli de Biesheim (nommé en 1727) et de Hirtzbach (1729), de Niederhergheim (1737), d’Oberentzen et de Niederentzen (1737), de Holtzwihr, Wickerschwihr et Riedwihr (1737), de Bollwiller (1740). Il fut inhumé, ainsi que son épouse, dans la nef de l’église conventuelle des Dominicains de Colmar; la dalle funéraire a disparu lors des travaux de la fin du XIXe siècle, mais l’épitaphe a été reprise sur une plaque apposée en 1899 contre le mur du bas-côté nord.

Archives départementales du Haut-Rhin, 1 B 941 p. 191; 954 p. 225; 955 p. 43; 956 p. 283 et 330; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 539 (dates erronées et confusions avec la carrière du n° 3); A. Herscher, loc. cit., p. 6; J. -M. Schmitt, « Les sépultures du XVIIIe siècle dans l’ancienne église des Dominicains de Colmar », Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de Colmar, 1990.

  1. François Xavier Joconde,

bailli. Frère de 2. ∞ 11. 11. 1728 à Colmar Anne Barbe Windholtz, fille de Jean Georges Windholtz, boulanger à Colmar, et de Barbe Richert. Avocat au Conseil souverain d’Alsace, il fut nommé bailli de la prévôté de Traubach (1728), de Fontenelle (1729), de Hagenbach (1740) et de Wittelsheim (1740).

Archives départementales du Haut-Rhin, 1B 938 et 269; 941, p. 190.

  1. François Xavier Joconde,

administrateur (★ Colmar 19.12.1727 † Rosheim 29.3.1793). Fils de 2. ∞ Marie Louise Claudine Beyerlé, fille de Jean Louis de Beyerlé ©, directeur de la Monnaie de Strasbourg, et de Jeanne Marguerite Chalon. Avocat au Conseil souverain d’Alsace, il fut d’abord nommé bailli de Niederentzen le 3 mai 1755. Il s’établit ensuite à Rosheim comme greffier-syndic de cette ville, et succéda à son beau-père en qualité de directeur de la Monnaie de Strasbourg.

Archives départementales du Haut-Rhin, 1B 942, p. 56.

  1. Jean Jacques,

administrateur (★ Colmar 10.11.1730 † Colmar 15 thermidor an XII = 3. 8. 1804). Frère de 4. ∞ 17.10.1762 à Ammerschwihr Marie Thérèse Henriette Carré (★ Ammerschwihr 3.12.1737 † Colmar 1.2.1817), fille d’Edmond Carré, receveur des Domaines et gabelles à Ammerschwihr, et de Françoise Diboine; 15 enfants, tous nés à Colmar entre 1763 et 1779. Seigneur de Chavanatte et de Boron, conseiller du roi, subdélégué de l’intendant d’Alsace, avocat au Conseil souverain, il cumula les fonctions de juge près la Maréchaussée de Haute-Alsace, de bailli du département d’Ensisheim, de bailli de Sainte-Croix-en-Plaine, de Bas-Landser et d’Issenheim. Enfin, de 1788 à 1790, il fut le dernier bailli du département de Thann. Pendant la Révolution, il exerça les fonctions de receveur général des Finances du département du Haut-Rhin.

Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 540 (erreurs sur les dates et lieux de naissance des époux Reiset).

  1. François Antoine Xavier,

bailli (★ Dannemarie 26. 10. 1731). Fils de 3. ∞ 4.3.1770 à Delle Françoise Élisabeth Rouge, fille de Joseph Rouge, capitaine au régiment suisse de Jenner, chevalier de Saint-Louis. Avocat au Conseil souverain d’Alsace, il fut nommé successivement bailli de Grandvillars (1768), de Florimont (1774), de Morvillars et Méziré (1777), et de Sévenans (1789).

Archives départementales du Haut-Rhin, 1B 944 p. 288, 961 p. 204, 962 p. 607, 965 p. 748.

  1. François Guillaume,

officier (★ Dannemarie 24. 3. 1735). Sous-lieutenant à la légion des volontaires d’Austrasie en 1757, il entra en 1761 au régiment suisse de Waldner, devenu plus tard le régiment de Vigier. Lieutenant le 6 août 1776, décoré de la croix de chevalier de Saint-Louis en 1782, capitaine le 3 juin 1787, il fut grièvement blessé le 31 août 1790 à Nancy, lors de la répression du soulèvement du régiment de Châteauvieux.

Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 1104.

  1. Marie Charlotte, en religion Marie-Benoît,

prieure (★ Dannemarie 18. 2. 1743 † Ingersheim 5.5.1822). Sœur de 6 et 7. Entrée au couvent des Clarisses d’AIspach près de Kaysersberg, elle fit profession le 17 juin 1764 et devint la dernière prieure de cet établissement, qu’elle quitta lors de la Révolution.

Bulletin de la Société pour la conservation des monuments historiques d’Alsace, III, 1865, p. 138; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 1104 (lieu de naissance et date de décès erronés).

  1. François Antoine Xavier Joseph,

officier, maire de Rosheim (★ Rosheim 21.12.1763 † 16.11.1836). Fils de 4. ∞ Elizabeth O’Hicky d’Arundel, fille de Denis Thomas O’Hicky d’Arundel, maréchal de camp retiré à Rosheim. Entré à 17 ans au régiment de hussards de Conflans, il passa trois ans plus tard aux gardes du corps du roi, dans la compagnie écossaise du duc d’Ayen. Nommé lieutenant à la compagnie du Bas-Rhin en 1791, il fut révoqué peu de temps après. Retiré à Rosheim, il fut maire de cette ville de thermidor an VII à messidor an VIII (juillet 1799-juin 1800). Réintégré dans l’armée l’année suivante, il devint capitaine de gendarmerie dans l’Indre. En 1810, il fut nommé gouverneur du château de Valençay, pendant la détention du roi d’Espagne Ferdinand VII dans cette résidence. Il obtint plus tard le grade de chef d’escadron et la croix de chevalier de Saint-Louis.

Notice généalogique sur la famille de Reiset originaire de Lorraine, Hanovre, 1866, p. 7 (confusion avec Marie Antoine de Reiset, n° 11) ; Vicomte de Reiset, « Une famille alsacienne de soldats », Revue d’Alsace, 1901, p. 337-338 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 1104.

  1. Marie François Clément,

officier (★ Rosheim 10. 10. 1773 † Digne, Alpes-de-Haute-Provence, 1823). Frère de 9. ∞ 23.12.1812 à Calvi, Haute-Corse, Marie Josèphe Lucchini, de Vescovato en Haute-Corse. Sous-lieutenant au 62e régiment d’Infanterie en 1792, il devint successivement aide-de-camp du général Mouter, lieutenant à Calvi, capitaine sur le corsaire « Les Trois Sœurs », enfin chef de division dans les équipages militaires de l’armée d’Italie.

Vicomte de Reiset, « Une famille alsacienne de soldats », Revue d’Alsace, 1901, p. 337.

Jean-Marie Schmitt (1998)

  1. Jacques Louis Étienne de,

administrateur et financier (★ Colmar 29.12.1771 † Rouen 5.2.1835). Fils de 5. ∞ 15 messidor an XII (4.2.1804) à Paris Colette Désirée Godefroy de Suresne (★ Paris 4.5.1782 † Paris 25.2.1850), fille de Pierre Prosper Emmanuel Godefroy de Suresne et d’Isabelle Josèphe de Laumond (sœur du comte Jean Charles Joseph de Laumond ©, préfet du Bas-Rhin); 4 fils, Jacques, receveur général des finances, Marie-Frédéric, conservateur du musée du Louvre, Jules, gouverneur de la Banque de France et sénateur, Gustave, ministre plénipotentiaire à Hambourg, et 2 filles. Études secondaires au collège royal de Colmar, supérieures à la faculté de Droit de Strasbourg où il obtint sa licence dès le 29 juillet 1790. Il commença par seconder son père qui venait d’être nommé receveur général des finances du département du Haut-Rhin, puis envisagea une carrière diplomatique. Reiset était prêt à accompagner à Stockholm l’ambassadeur de France en Suède, lorsqu’éclata l’insurrection du 10 août. 1792 qui amena la chute de la monarchie. Il demeura ainsi à Colmar durant les années les plus difficiles de la Révolution. Après un séjour à Paris en 1798, Reiset accéda au poste de receveur général à Colmar, fonction dont son père s’était démis. Conseiller général du Haut-Rhin de 1800 à 1803. Dès le 22 mars de cette année, il s’établit à Mayence après avoir été nommé receveur général des finances du département du Mont-Tonnerre. Il devint également conseiller général l’année suivante, et entra à la Société départementale des Sciences et Arts. Il conserva cette fonction jusqu’en janvier 1813 et son départ pour l’Espagne où il devint receveur des impositions. À la suite de l’occupation de Mayence, Reiset dut abandonner son poste le 4 mai 1814. En juillet suivant, il fut nommé à la tête de la recette générale du département de Seine-Inférieure et s’établit à Rouen en octobre. Il devint par la suite directeur de la Caisse d’épargne de Paris, régent de la Banque de France (1826-1834), censeur de la Banque de Rouen, président de la Caisse d’épargne de Rouen. Membre de l’Académie des Sciences, lettres et arts de Rouen, officier de la Légion d’honneur, chevalier de Saint-Louis.

Archives départementales du Haut-Rhin, 2 M 3, 3 M 10, 1 P 272; Notice sur Jacques Reiset, receveur général des finances, s. l. n. d.; Lehr, L’Alsace noble, 1870, II, p. 36-39; III, p. 38; Vicomte de Reiset, « Une famille alsacienne de soldats », Revue d’Alsace, LII, 1901, p. 322-340; Dr. von Pfannenschmid, La famille alsacienne Reiset, Colmar, 1902, p. 45, 48, 49, 162; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 541; A. Herrscher, « La famille Reiset » , Mémoire colmarienne XI, 1988, p. 6- 9; CNRS, Grands notables du Premier Empire – Haut-Rhin, 1978, p. 86 (erreurs et omissions); P. F. Pinaud, Les receveurs généraux des Finances, 1790-1865, Genève- Paris, 1990, p. 195; O. Conrad, Le Conseil général du Haut- Rhin, 1800-1870, thèse, 1997, t. IV, p. 163 et 164.

Olivier Conrad et Jean-Marie Schmitt (1998)

  1. Marie Antoine, baron puis vicomte de,

général (★ Colmar 29.11.1775 † Rouen 25.3.1836). Frère de 11. ∞ 4. 3. 1808 à Vic-sur-Aisne, Aisne, Anne Amélie de Fromont, fille de Nicolas Martin, comte de Fromont, ancien maître d’hôtel du roi, et d’Henriette Bénédictine du Liège. D’abord destiné à l’état ecclésiastique, le jeune Reiset fut pris en amitié par Jean-Baptiste Kléber ©, qui fréquentait sa famille à Colmar. C’est ainsi pour rejoindre Kléber que Reiset s’engagea au 4e bataillon des volontaires du Haut-Rhin, avec lequel il reçut le baptême du feu lors de la bataille de Wissembourg, où il fut grièvement blessé le 15 juin 1793. Renvoyé dans ses foyers, il fut incorporé à nouveau le 8 avril 1794 au 14e régiment de Dragons à Pont-à-Mousson. Blessé à plusieurs reprises au cours des campagnes de l’armée de la Moselle commandée par Jourdan, il se distingua notamment à Tongres et à Fleurus, en Belgique. Affecté ensuite à l’état-major de Kléber, il fut nommé sous-lieutenant après avoir pris part au passage du Rhin à Dusseldorf puis à la prise de Maastricht. À nouveau blessé en 1795 au passage de la Sieg, il fut promu lieutenant et aide-de-camp du général Klein en 1796. Combattant à l’armée du Danube, il fut blessé à la bataille de Stockach en juillet 1799. Quelques mois plus tard, il participa toutefois au siège de Zurich puis à la bataille de Hohenlinden. Devenu aide-de-camp du général Moreau, puis du général Richepanse, il fut touché par un boulet à la bataille d’Enghien le 3 mai 1800, puis, devenu capitaine, il fit prisonnier une colonne de cavalerie autrichienne avec le général Löpper, au cours de l’affaire de Schwanstadt. Promu chef d’escadron, il combattit ensuite à Elchingen aux côtés de Ney. Lors de la bataille d’Iéna, en octobre 1806, Reiset força le prince Auguste de Prusse à se rendre avec tout un bataillon. Complimenté par l’empereur après cet exploit et élevé au grade de major (lieutenant-colonel), Reiset fut chargé de prendre la direction du grand dépôt de la cavalerie établi à Potsdam. Nommé colonel, il prit part à la campagne de 1808, et fut nommé chevalier d’Empire en 1809. Au début de 1810, il reçut le commandement d’un régiment de dragons en Espagne, où il participa à différents engagements dans l’Estremadure, en Nouvelle-Castille et dans la Manche. Blessé au siège d’Astorga, il obtint un congé de quelques mois au cours desquels on craignit pour sa vie. À peine rétabli, il fut chargé par le roi Joseph Bonaparte de protéger la retraite d’Espagne et réussit à tenir tête à toute l’avant-garde de l’armée de Wellington, qu’il finit par mettre en déroute. Il obtint ensuite un nouveau congé de l’empereur et fut nommé général de brigade. Il prit alors part à la campagne d’Autriche et aux opérations militaires en Saxe. À la bataille de Dresde, sa division fit 20 000 prisonniers et prit 22 canons, forçant à la reddition le feldmarschall Metzko et trois généraux. Le rapport de Joachim Murat, roi de Naples, sous les ordres duquel il était placé, fut très élogieux pour Reiset. Il obtint la cravate de commandeur de la Légion d’honneur et fut nommé baron d’Empire par décret du 2 mars 1813. Après la bataille de Leipzig, Reiset commanda l’arrière-garde de l’armée française lors de la retraite sur le Rhin. Nommé commandant d’armes de la place de Mayence, Reiset y subit l’encerclement des cosaques en 1814. Après l’abdication de Napoléon Ier, il se vit confier la mission de remettre les clés de Mayence au roi Louis XVIII, qu’il accompagna vers la Belgique lors de l’échec de la première Restauration. Il refusa de servir l’empereur durant les Cent- Jours et rejoignit le roi à Gand. Ce dernier lui confia la charge de lieutenant-commandant de la compagnie de Gramont, corps des gardes-du-corps du roi commandé par le comte de Gramont. Confirmé dans son grade en 1815, Reiset obtint ensuite celui de lieutenant-général et fut nommé vicomte par ordonnance royale en 1822. Promu commandant en chef de la division de Catalogne, il fut envoyé au service du roi d’Espagne Ferdinand VII de 1824 à 1827. Inspecteur général de la cavalerie en 1830, il refusa de servir la monarchie de Juillet après le départ du roi Charles X et fut révoqué le 8 août 1830. Reiset partagea désormais son temps entre la résidence de son frère aîné à Rouen et la propriété de son épouse à Vic-sur-Aisne. Grand officier de la Légion d’honneur, commandeur de l’ordre de Saint-Louis, grand cordon de l’ordre de Charles III d’Espagne, le nom de Reiset fut inscrit sur le côté ouest de l’arc de triomphe de l’Étoile.

Notice sur le lieutenant général vicomte de Reiset, s. l. n. d.; Notice généalogique sur la famille de Reiset originaire de Lorraine, Hanovre, 1866, p. 8-10; « Les généraux alsaciens sous le Premier Empire », Revue alsacienne, 1885-1886, p. 507-508; Vite de Reiset, « Le lieutenant général vicomte de Reiset », Le Gaulois du dimanche des 25-26. 2. 1889; Souvenirs du lieutenant général vicomte de Reiset publiés par son petit-fils le Vicomte de Reiset, Paris, 1899-1901; E. Titeux, « Le lieutenant-général vicomte de Reiset », Le Carnet de la Sabretache du 31 décembre 1900; Vite de Reiset, « Une famille alsacienne de soldats. Le lieutenant général vicomte de Reiset et ses parents », Revue d’Alsace, 1901, p. 323-340; Lehr, L’Alsace noble, 1870, III, p. 37; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 540-541; R. Perreau, « Huit généraux colmariens », Annuaire de la Société historique et littéraire de Colmar, 1959, p. 94, 95, 99, 105, 108, 110; A. de Jenlis, « La compagnie de Gramont (Marie Antoine, vicomte de Reiset) », Uniformes, n° 112, mars 1988, p. 12-16.

  1. Louis Xavier de,

officier (★ Colmar 5.12.1779 † 1852). Frère de 12. ∞ N. Branche, de Tournus. Enrôlé dans le 5e régiment de Hussards en l’an IV, il fit les campagnes de 1795 à 1798 à l’armée du Rhin. De 1805 à 1807, il combattit dans les rangs de la Grande Armée en Autriche, en Prusse et en Pologne. Lieutenant puis capitaine de dragons de la garde impériale, il se distingua à Waterloo puis démissionna après cette bataille. Officier de la Légion d’honneur, chevalier de Saint-Louis.

Lehr, L’Alsace noble, 1870,  III, p. 38; Notice sur Jacques et Antoine de Reiset, s. l. n. d.

  1. Philibert François,

administrateur (★ Delle 11.12.1778 † Paris 1838). Fils de 6. ∞ N. d’Ournaux. Receveur général des Finances à la Guadeloupe. Officier de la Légion d’honneur.

Vte de Reiset, « Une famille alsacienne de soldats », Revue d’Alsace, 1901, p. 336.

  1. Jean Léonard Népomucène, baron de,

officier (★ Delle 27.9.1784 † Paris 27.1.1857). Frère de 14. ∞ 5. 4. 1818 à Chartres Marie-Adèle du Temple de Mazières. Sous-lieutenant en Guadeloupe au début de l’Empire, il devint aide-de-camp du général Prévé à son retour en Métropole (1807). L’année suivante, il participa à la campagne d’Espagne. Blessé et fait prisonnier à Baylen, il prit la défense du général Dupont qui avait signé la capitulation et tomba en disgrâce auprès de l’Empereur. Libéré en 1812, il devint officier d’ordonnance du roi Jérôme de Westphalie puis aide-de-camp du maréchal Ney, et fit au côté de ce dernier la campagne de Russie. C’est grâce au passeport du chef de bataillon de Reiset, et donc sous le nom de ce dernier, que Ney proscrit, put quitter Paris avant d’être arrêté le 5 août 1815. Passé au service de Louis XVIII, Reiset fut promu lieutenant-colonel et obtint le titre de baron le 16 juin 1818. Officier de la Légion d’honneur, chevalier de Saint-Louis et de l’ordre de la Couronne de Westphalie.

Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p.542 (erreur sur le 2e prénom).

  1. Charles Casimir,

officier (★ Delle 28.11.1786 † 31.7.1832). Frère de 15. Entré à l’École militaire de Fontainebleau en 1804, il en sortit sous-lieutenant l’année suivante et prit part aux campagnes de Prusse, de Pologne, d’Autriche et de Russie. Blessé à Iéna et à Smolensk, il fut fait prisonnier à Dresde. Sous la Restauration, il parvint au grade de chef de bataillon dans la garde royale. Chevalier de la Légion d’honneur, chevalier de Saint-Louis.

Vicomte de Reiset, « Une famille alsacienne de soldats », Revue d’Alsace, 1901, p. 336.

Jean-Marie Schmitt (1998)