Patriote, (Pl) (★ Strasbourg 12.6.1860 † Strasbourg 29.1.1925).
Fils d’Ignace Antoine Louis Reiser, teinturier, et de Caroline Wilhelmine Huck. ∞ à Strasbourg 10.1.1891 Marie Françoise Joséphine Grasser ; 2 fils. Comptable, puis négociant en charbons. Pendant l’annexion allemande, il ne fit aucun mystère de ses sympathies pour la France. En 1912, son fils Jules © s’engagea dans l’armée française, ce qui poussa les autorités allemandes à prononcer la déchéance de la puissance paternelle. Le 1er août 1914 la police allemande se présenta au domicile de Reiser pour l’arrêter, mais pendant la nuit celui-ci avait fui en Suisse. De là, il gagna Reims, où, âgé de 54 ans, il servit comme brancardier. Par la suite, il se rendit à Paris, où il s’occupa du sort des Alsaciens-Lorrains. Ses mérites furent reconnus par le préfet de la Seine qui lui fit remettre un diplôme de reconnaissance. Entre-temps, sa femme et son fils cadet, Paul ©, avaient été chassés de Strasbourg. Son épouse mourut bientôt de chagrin sans avoir revu son époux et son fils aîné. Le retour de Reiser à Strasbourg en décembre 1918 fut vivement salué par la presse qui voyait en lui « un ami avéré de la France ». Officier d’Académie. Membre du Comité du souvenir français.
Archives municipales de Strasbourg, Fonds Hoffmann ; Journal d’Alsace-Lorraine du 29.12.1918 ; Neueste Nachrichten du 1.1.1925.
Portrait : J.-P. Jean, Le Livre d’or du Souvenir français, Metz, 1929, pl. 132.
Théodore Rieger (1998)
