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QUIQUEREZ Auguste

Historien local ( Porrentruy, Suisse 8.12.1801 † 13.7.1882).

Fils de Jean Georges Quiquerez et de Marie Françoise Keller. ∞ 1831 Thérèse Chariette; 4 enfants. Quiquerez poursuivit l’exploitation du domaine de son père à Bellerive, Suisse. À partir de 1816, il fréquenta divers établissements ecclésiastiques à Fribourg, Suisse, puis poursuivit ses études à Porrentruy, Delémont et Paris. Appelé à faire son service militaire, il entra comme cadet dans l’artillerie, fut promu officier en 1827, capitaine en 1834 et enfin major, grade qu’il conserva jusqu’en 1855. Parallèlement, il mena une carrière politique au service de la cause jurassienne. C’est au milieu des ruines du château du Morimont, commune d’Oberlarg, Haut-Rhin, qu’en 1826, plusieurs patriotes jurassiens dont Auguste Quiquerez et son frère firent le serment de libérer leur pays du joug des baillis bernois. De 1837 à 1846, il fut député au Grand Conseil qui le nomma le 1er juillet 1838 préfet de Delémont, fonction qu’il conserva jusqu’à la révolution de 1846. On lui doit la fondation de l’hôpital de Delémont et le transfert à Porrentruy, des Archives de l’ancien évêché de Bâle. Il fut ensuite nommé ingénieur cantonal des mines du Jura. Il publia de nombreuses études très poussées en géologie ainsi qu’en agriculture. Le 11 février 1847, la Société de Statistique du Jura devint la Société Jurassienne d’Emulation. Quiquerez en fut le premier président. De 1864 à 1865, il mena une importante campagne de déblaiement et de consolidation au château du Morimont. Les Archives départementales du Haut-Rhin conservent une abondante correspondance d’Auguste Quiquerez avec la Société pour la Conservation des Monuments historiques d’Alsace concernant la restauration du Morimont. Son travail d’historien manque parfois de rigueur scientifique. Quiquerez avait tendance à transformer des faits historiques pour argumenter ses thèses. On lui doit notamment la réalisation d’une fausse confession d’Ulrich de Ferrette s’accusant d’avoir assassiné son père Frédéric en 1232, qui a fait autorité pendant près d’un siècle !

Bourcard d’Assuel, légende du XIIIe siècle de l’Évêché de Bâle, 1844 (brochure sur la bataille de Saint-Jacques sur la Birse); Monuments celtiques et romains dans l’Évêché de Bâle et Documents de l’Évêché de Bâle (en quatre volumes), Revue d’Alsace, 1859, Notice historique sur le château du Morimont ; « Morimont », Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d’Alsace, 1865-1866.

Sources : G. Lovis, « Auguste Quiquerez et nos vieilles gens », numéro spécial de L’Hôtâ, Association pour la Sauvegarde du Patrimoine rural jurassien. 1982 ; R. Claerr, « En marge d’un centenaire, Quiquerez et la restauration du Morimont », Annuaire de la Société d’Histoire du Sundgau, 1982, p. 51 et suivantes.

Gabrielle Claerr-Stamm (2006)