Artiste-peintre et journaliste (★ Paris, 6e, 18.1.1884 † Strasbourg 9.10.1953).
Fils d’Alfred Antoine Boiraud et d’Adèle Marie Louise Bernard, tous les deux employés de commerce. ∞ Jacqueline Tauchon. D’abord élève de Léon Lenfant aux Arts décoratifs de Paris, il se perfectionna en faisant des voyages d’études dans toute l’Europe et en Égypte. Il collabora ensuite à des journaux parisiens (Rire, Fantasia, Journal, Mode illustrée) et, à partir de 1919, aux Dernières Nouvelles à Strasbourg où il s’installa et exposa notamment à la Maison d’art alsacienne (1938). Une exposition rétrospective lui fut consacrée au Cabinet des estampes de Strasbourg en juillet 1954.
À la fois peintre, dessinateur, lithographe et illustrateur, il choisit de préférence des thèmes dans la vie de tous les jours (Soupe populaire) sans cependant négliger les paysages. Il illustra Le Rouge et le Noir de Stendhal (1922), Les Fleurs du Mal de Baudelaire (1930), Truquorama (1939) et Petites légendes d’Alsace de Claude Odilé (1949). Ses peintures et ses dessins romantiques, un peu étranges et mystérieux, rejoignent ceux du XIXe siècle.
R. Heitz, « Sur quelques œuvres de J.-P. Quint », La Vie en Alsace, 1934 ; Cl. Odilé, « À l’ombre des maitres, J. -P. Quint », ibidem, 1937; idem, « Art moderne en Alsace », ibidem, 1938; « Répertoire des écrivains et des artistes d’Alsace », Saisons d’Alsace, n° 1, 1950; A. Andres, « Cinquante années de peinture en Alsace », ibidem n° 3; R. Kiehl, Catalogue de l’exposition rétrospective, 1954 ; R. Heitz, « Éloges de l’art alsacien », Saisons d’Alsace, n° 47, 1971; idem, La peinture en Alsace, 1050-1950, Strasbourg, 1978 ; idem, « Réalité et peinture dans l’art en Alsace », Saisons d’Alsace, n° 78/79, 1982; Bauer-Carpentier,Répertoire des artistes d’Alsace des dix-neuvième et vingtième siècles, Peintres-sculpteurs-graveurs-dessinateurs, Strasbourg,p. 281; Lotz II, p. 251-252.
† François Lotz (1997)
