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QUEFFEMME

Famille d’hommes de loi établie à Colmar (fin du XVIIe siècle-début du XIXe siècle).

  1. Jean-Baptiste,

procureur, (C) (★ Bourogne, Territoire de Belfort, v. 1667 † Colmar 4.2.1758). ∞ 21.9.1700 à Colmar Marie-Anne Chauffour, fille de Henri Chauffour ©, receveur des vacations au Conseil souverain d’Alsace, et de Marie-Anne Grandrichard. D’abord huissier sergent royal à Brisach (1691), Queffemme devint contrôleur des épices, puis procureur au Conseil souverain d’Alsace. Il s’établit à Colmar en 1698. Il acquit ensuite le titre de doyen des procureurs du Conseil ainsi qu’un office de conseiller du roi en la chancellerie du Conseil souverain.

R. de S., « La famille Queffemme », Revue d’Alsace, 1931, p. 778; F. Schaedelin, « La famille Queffemme », ibidem, 1932, p. 176; F.-J. Heitz, Deux registres de délibérations du barreau de Colmar, Colmar, 1932, p. 311.

2. Henri Jean-Baptiste,

bailli, stettmestre de Colmar, (C) (★ Colmar 1.10.1705 † Colmar 5 floréal an II = 24.4.1794). Fils de 1. Célibataire. Reçu avocat au Conseil souverain d’Alsace à l’issue de ses études de droit à Strasbourg, il obtint les charges de bailli de Biesheim, Froeningen, Heidwiller, ainsi que les seigneuries de Montreux et Liebstein (Lebetain). Résignant ces offices en 1760, il devint procureur au Conseil souverain, et entra également au Magistrat de la ville de Colmar. Stettmestre à de nombreuses reprises jusqu’en 1780, il exerça la fonction de prévôt en 1761, 1764, 1773, 1779, et fut le stettmestre régent de Colmar en 1760, 1764, 1772 et 1776.

Archives départementales du Haut-Rhin, 1B 957, p. 413 ; Archives municipales de Colmar, BB 13.

  1. François Antoine (père),

avocat, (C) (★ Colmar 3.11.1706 † Colmar 6.12.1779). Frère de 2. ∞ 18.5.1739 à Colmar Marie Catherine Bourste, fille de François Joseph Bourste, avocat au Conseil souverain d’Alsace, bailli de Heiteren, et de Marie Madeleine Gerber. Licencié en droit, il fut reçu au barreau de Colmar et fut élu bâtonnier de l’ordre à cinq reprises (1740, 1749, 1758, 1763, 1769). Qeffemme fut également conseiller de la régence du duc de Deux-Ponts ainsi que l’avocat de retenue du chapitre de Saint-Martin de Colmar et de l’abbaye de Lucelle.

Mémoire pour démontrer que la qualité de baron compète légitimement aux sieurs de Gail, Colmar, 1775 (en collaboration avec ses collègues Chauffour et Reichstetter).

F.-J. Heitz, Deux registres de délibérations du barreau de Colmar, Colmar, 1932, p. 311-312.

  1. François Antoine (fils),

magistrat, (C) (★ Colmar 17.3.1747 † Colmar 28.2.1816). Fils de 3. ∞ 2.11.1776 à Bermont, Territoire de Belfort, Marie Françoise Joséphine de Noblat, fille de François Bernardin de Noblat ©, bailli et subdélégué de Belfort, commissaire des guerres, seigneur de Morvillars et de Méziré, et d’Anne Josèphe Apolline de Schwilgué. D’abord avocat au barreau de Colmar à l’issue de ses études de droit, il demanda en 1770 sa nomination de conseiller au Conseil souverain d’Alsace, suite au désistement en sa faveur de son oncle François-Joseph Bourste. cette candidature suscita une vive opposition, au motif que l’aïeul © 1 de Qeffemme était d’origine modeste, mais elle fut finalement retenue par le Conseil en avril 1771. Membre du Directoire écossais provincial de Strasbourg, il figura en 1775 au nombre des fondateurs de la Concorde, première loge maçonnique colmarienne dont il devint l’un des dignitaires. Il compta également, en 1786, parmi les membres associés de la Tabagie littéraire de Colmar. Il participa, en 1789, à la rédaction du cahier de doléances du Tiers État, et fut élu l’année suivante notable de la commune de Colmar. Arrêté avec certains de ses collègues en avril 1793, sur ordre des commissaires de la Convention, il fut relâché après Thermidor et vécut retiré dans sa propriété de Bourogne près de Belfort. Président du tribunal d’arrondissement de Colmar (première instance) sous l’Empire, il fut également administrateur de l’hospice civil. Enfin, le 27 janvier 1816, le régime de la Restauration le nomma président de chambre à la Cour royale de Colmar.

Archives nationales, F 1c III, Haut-Rhin 3, 1810; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 475 (erreur: le Mémoire est de son père); F.-J. Heitz, Deux registres de délibérations du barreau de Colmar,Colmar, 1932, p. 312-314; Dernières Nouvelles d’Alsace du 20.9.1963; CNRS, Grands notables du Premier Empire – Haut-Rhin, 1978, p. 49.

Jean-Marie Schmitt (1997)