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PRUDHOMME Germain Auguste Jean Baptiste

Député, conseiller général, (C) ( Horbourg 20.4.1802 † Colmar 15.10.1865).

Fils de Jean-Baptiste Prudhomme, notaire à Horbourg de 1810 à 1833. Marie-Anne Reithinger, fille d’un cultivateur, maire de Bantzenheim; 4 enfants. Petit-fils et fils de notaire, Prudhomme devint notaire à Horbourg en 1833. Il ne conserva sa charge que jusqu’en 1839, démissionnant à ce moment pour se consacrer à ses propriétés et à sa carrière politique. En 1835, il fut élu conseiller général d’Andolsheim et conserva ce mandat jusqu’en 1852. De 1837 à 1841, puis de 1848 à 1852 il fut conseiller municipal de Horbourg. Dès son entrée au Conseil général le préfet Bret © décela chez lui de l’ambition. En 1842, il le présenta par ces quelques mots: « Légitimiste jouant le progrès. Son ambition est plus certaine que ses opinions. Il doit quelque influence à sa nombreuse famille ». L’objectif de Prudhomme fut un mandat de parlementaire. Jouant la carte de l’opposition face aux candidats ministériels — légitimiste, il sut caresser les différentes formes d’opposition, les fouriéristes notamment — il se présenta dans la circonscription de Colmar en 1839 contre Frédéric Hartmann ©, puis dans celle d’Altkirch, en 1842 et 1845 contre Pflieger ©, en 1846 contre André Koechlin ©. Il fut battu à chaque fois. La Révolution de 1848 lui permit d’accéder à la députation: il fut élu représentant du peuple à la Constituante, puis à la Législative sur les listes du parti de l’ordre. À l’Assemblée, il siégea et vota avec la majorité conservatrice. Membre du comité de l’agriculture, il intervint à plusieurs reprises pour la création d’un crédit foncier. Il fut aussi à ce moment vice-président de la Société d’agriculture du Haut-Rhin à laquelle il appartenait depuis 1842. Au sein du Conseil général, dont il assura le secrétariat de 1846 à 1851, il fut l’un des principaux orateurs de la majorité conservatrice. Bien que votant constamment avec la majorité conservatrice à Colmar et à Paris, ses sentiments légitimistes prirent le dessus au coup d’État du 2 décembre 1851: arrêté en compagnie d’autres députés royalistes, il refusa de prêter serment au prince-président et rentra dans la vie privée.

Archives nationales, F1b I 230-18, F1c II Haut-Rhin 8, F1c III Haut-Rhin 5 ; Archives départementales du Haut-Rhin, 1 M 86, 3 M 20, 3 M 21, 3 M 22, 3 Q 58-13 Déclaration de mutation par décès, 1 U 8; Fr. -J. Lobstein, Manuel du notariat en Alsace, Strasbourg, 1844, p. 125 ; P. de Lourdoueix, Profils critiques et biographiques des 900 représentants du peuple, par un vétéran de la presse, Paris, 1848, p. 243 et 244 ; Biographie des 750 représentants de l’Assemblée législative, élus le 13 mai 1849, par deux journalistes, Paris, 1849, p. 189 ; Robert, dir., Dictionnaire des Parlementaires français comprenant tous les membres des Assemblées françaises et tous les ministres français 1789-1889, V, p. 55; Fr. Lotz, Le notariat alsacien de 1800 à nos joursKaysersberg, 1989, p. 205; O. Conrad, Le Conseil général du Haut-Rhin 1800-1870, Strasbourg, 1997, IV, p. 155-156.

Olivier Conrad (1997)