Brigadier, (C) (★ Banska, Slovaquie, 14.10.1700 † Molsheim 30.11.1783). ∞ 20.9.1736 Marie Françoise de Hasselt (★ Haguenau, paroisse Saint-Georges, 12.1.1713), fille de Philippe Frédéric de Hasselt, conseiller et médecin ordinaire du roi, et de Marguerite Contz. Venu en France avec la cour de la princesse de Rakoczy en 1720 comme chevalier d’honneur. À la mort de la princesse à Paris, Pollereczky se mit au service de la France comme capitaine de Bercheny-hussards le 9 novembre 1722, dans les rangs duquel il obtint le grade de major le 5 octobre 1726 et la croix de Saint-Louis le 30 novembre 1729. Promu maistre de camp en 1740, il fut autorisé en 1743 à former un régiment à son nom, le Pollereczki-hussards, en 1743, qui lui coûta 30 000 livres. Avec son régiment, il participa à la campagne du Rhin et des Flandres (1743-1747), il participa notamment aux batailles de Fontenoy le 10 mai 1745 et à celle de Lawfeld le 2 juillet 1747. Promu brigadier le 1er janvier 1748, il commanda son régiment jusqu’en 1752, année où le ministre de la Guerre, le maréchal de Belle-Isle, le suspendit de son commandement, suite aux plaintes des officiers sous ses ordres qui l’accusèrent de vendre des congés et des passeports contre un ducat (6 livres), et d’avoir vendu quelques emplois de son régiment qui fut incorporé dans celui de Bercheny-hussards en 1758. Il fut sanctionné malgré l’intervention en sa faveur du prince Louis de Bourbon « qui ne considérait pas le comportement de Pollereczky comme un manquement aux règlements ». Il demanda qu’on le réhabilitât en le faisant maréchal de camp avec un traitement ou en lui donnant le cordon rouge (ordre de Saint-Louis) ou même le gouvernement d’une place, ou encore en lui laissant former un autre régiment. Il n’eut ni l’un ni les autres, sauf une pension de 600 livres. Résigné, il se retira à Molsheim.
Archives départementales du Bas-Rhin, 3 E 300, n° 4, ff 174-175; Archives historiques de l’Armée, dossier brigadier, 8 YC. 80;Archives départementales du Bas-Rhin, C 531 bis/12; G 3511, Notariat Molsheim II, carton 15; K. Engel, « Beinheim, ein elsässischer Etappenort im 18. Jahrh. », Zeitschrift für die Geschichte des Oberrheins, 21, 1906, p. 428, note 1; J.-M. Boehler, Une société rurale en pays rhénan; la paysannerie de la plaine d’Alsace (1648-1789), Strasbourg, 1994, t. I, p. 616.
† Alphonse Halter (1997)
