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OPPERMANN Charles Frédéric

Directeur de l’École supérieure de Pharmacie de Strasbourg, (Pl) (★ Strasbourg 10.11.1805 † Strasbourg 12.9.1872). Fils de Jean Geoffroy Oppermann (1775-1816), pharmacien, et de Marie Frédérique Martin. ∞ 19.11.1833 à Strasbourg Marguerite Caroline Oppermann (★ 1809 † 1882), fille de Louis Regnard Oppermann, vice-président du Tribunal civil de Strasbourg, et de Marguerite Wehrlen. Stagiaire chez son père, il étudia ensuite chez Liebig à Giessen dont il fut le premier auditeur français. Docteur ès sciences à l’Université de cette ville (1830), puis reçu pharmacien de première classe à l’École de Pharmacie de Paris en 1833, il revint à Strasbourg exercer sa profession. Nommé professeur adjoint de toxicologie et de physique à l’École de Pharmacie de Strasbourg en 1835. Il soutint en 1845 une thèse de doctorat ès sciences physiques ayant pour sujet: Considérations sur les poisons végétaux qui peuvent être retrouvés dans les cas d’empoisonnement. Il introduisit, dès 1835, les travaux pratiques de chimie, à titre d’enseignement normal. Les étudiants firent non seulement des exercices d’analyse, mais aussi des préparations chimiques et pharmaceutiques, qui contribuèrent à former les collections de l’École. Cet enseignement, unique à Strasbourg, eut beaucoup de succès. Professeur de pharmacie à l’École, nommé en remplacement d’Ernest Auguste Nestler ©, il démissionna par la suite, mais consentit à rester à la tête de l’École pratique et à continuer les cours de toxicologie. Titularisé le 25 mars 1846, il devint directeur, à la place de Persoz ©, le 15 janvier 1852 et le resta jusqu’au 31 août 1870. L’analyse de la picrotoxine, qui n’avait jamais été faite avant lui, fut un de ses principaux travaux. En 1831, il publia le résultat de ses recherches sur l’essence de térébenthine, la cire des abeilles, l’eau de Sulzbach. En chimie toxicologique, il a travaillé sur les poisons organiques (amanite), la recherche du phosphore et sur un grand nombre d’analyses médico-légales. Chevalier de la Légion d’honneur.
Archives départementales du Bas-Rhin, 1Tsup/122; Festschrift den Theilnehmern an der 26. Jahresversammlung des Deutschen Apothekervereins in Strassburg am 23.-27 August 1897, Strasbourg, 1897, p.132-135; F. Lambert des Cilleuls, L’École supérieure de Pharmacie de Strasbourg, Nancy, 1903, p.153-154; G. Humbert, Contribution à l’histoire de la Pharmacie strasbourgeoise, Mulhouse, 1938, p.217; P. Julien, «Les étudiants étrangers de Liebig à Giessen», compte rendu de: A. Wankmüller, Ausländische Studierende der Pharmazie und Chemie bei Liebig in Giessen, Stuttgart, 1967 (Tübinger Apothekengeschichtliche Abhandlungen, 15), Revue d’histoire de la pharmacie, 1967, p.562; P. Bachoffner, «Esquisse d’une histoire de l’enseignement pharmaceutique à Strasbourg», Les sciences en Alsace 1538-1988, Strasbourg, 1989, p.226.

Pierre Bachoffner (1996)