Maître de forge (★ 25.3.1763 † Strasbourg 26.5.1816). Fils de François Daniel I Oesinger. ∞ 16.7.1793 à Strasbourg Esther Petzel (★ 26.2.1770 † 22.12.1797), fille d’Adam Petzel, magistrat, et d’Esther Jahrais; 1 fils. Après sa scolarité au Gymnase, il prit la succession de son père aux usines de Klingenthal. Il rencontra Louis Claude de Saint-Martin et surtout Cagliostro © qui s’arrêta au château du Bachscheid, chez les Oesinger. On suppose que, correspondant de Lavater, ami de Frédéric Rodolphe Salzmann ©, il fit partie de la loge Isis fondée par Cagliostro, mais aucun document ne permet de le confirmer. Après s’être associé en 1791 avec Jean Pierre Gau de Vaumorin ©, fils de l’associé de son père, il fut fournisseur de cuivre à la fonderie royale de l’artillerie de Strasbourg. Le1er Frimaire de l’an deux (21 novembre 1793), il fut traduit devant le tribunal révolutionnaire par Euloge Schneider © pour avoir administré les biens appartenant à une princesse de Linange, sans en avoir averti les corps administratifs, et d’avoir entretenu avec elle, une correspondance «servile et déshonorante» pour un citoyen français, il fut condamné à une amende de 35000 livres payable en trois jours sous peine d’être déclaré émigré et puni comme tel. En 1795, la princesse de Linange lui demanda de servir de guide à la grande-duchesse de Russie, née Saxe-Cobourg, et sa suite. Membre fondateur de la loge maçonnique strasbourgeoise la Concorde, qui prit la suite de l’ancienne loge protestante Sainte-Geneviève d’Hérédom. Lors de l’évaluation des fortunes strasbourgeoises en 1805, celle des Oesinger fut évaluée à 700000 francs or.
Christian Wolff (1996)