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NOCTUEL Benjamin SUBAC, dit

Journaliste, humoriste et poète, (I) (★ Strasbourg 13.3.1923). Fils de Charles Subac, commerçant, et de Rachel Falcman ∞ 9.12.1948 à Strasbourg Sonia Zysman, de Strasbourg. Études secondaires au lycée Fustel de Coulanges à Strasbourg, puis en 1939-1940 à Dijon, puis à Grenoble. Diplômé d’études juridiques générales de la faculté de Droit (1963). Interprète civil pour l’Armée américaine à Grenoble en 1944, membre du service de presse au cabinet du général de Montsabert à Baden-Baden en 1945. Agent immobilier. Collaborateur des Nouvelles de France et du Monde paraissant à Constance. En 1946, première collaboration au Journal d’Alsace-Lorraine («Faut-il tuer lepublic?») et aux Dernières Nouvelles d’Alsace (portraits littéraires). Entré à Radio-Strasbourg, en 1947, il y produisit et réalisa, jusqu’en 1981, quelque 5000 émissions (variétés, jeunesse, cinéma, documentaires) dont certaines, comme Joyeux Firowe ou Samedi Owe, comportent des dialogues trilingues: français, allemand et alsacien. A traduit et adapté pour les ondes Us minere Kneckeszytt de Gustave Stoskopf ©. Collaborateur de la télévision régionale, il s’est également essayé au cabaret en écrivant des sketches pour le Barabli de Germain Muller © et a été parolier de chansons, dont VIII, musique d’André Roos. Membre fondateur et secrétaire général du Carnaval européen de Strasbourg (1965).
A collaboré à de nombreux journaux tels que Constellation, l’Os à moelle de Pierre Dac, France-Dimanche, l’hebdomadaire suisse Der Nebelspalter dans la rubrique «Nur zum Lächeln», l’Écho du Personal Computer Wordprocessing (informatique). A publié successivement Visas pour l’humour (en collaboration avec Jean-Charles, Guy Breton, Tetsu, Toporet d’autres) Paris, 1962, La vie en chose, Paris, 1963, Dictionnaire français rosse, Paris, 1965 et De l’os au cosmos, Paris, 1965. Ses histoires d’objets et d’animaux, genre où il a particulièrement exercé son originalité, suscitant émules et plagiaires, lui valurent le titre de «nouveau Jules Renard».
Après un long silence, il a fait paraître À Sonnie, à Sonia, quarante années de poèmes tus. s.l., 1989. Noctuel a été l’un des membres fondateurs de l’Académie des Marches de l’Est en 1950. Prix Maurice Bourdet, «le Goncourt de la radio», pour l’ensemble de ses œuvres radiophoniques (1953). Grand prix Maurice Betz (1964). Ses œuvres ont été traduites en polonais et en espagnol.
Les Lettres en Alsace, Strasbourg, 1962; J.-P. Klée, Mon cœur flotte sur Strasbourg, Strasbourg, 1988, p.9, 54-55; Revue alsacienne de Littérature, n°31, 1990 et n°36, 1991.

Auguste Wackenheim (1996)

† Strasbourg 13.5.2015
Dernières Nouvelles d’Alsace, 14.5.2015

Philippe Legin (avril 2021)