Avocat, conseiller général du canton de Belfort (1842-1848, 1852-1862), (C) (★ Porrentruy, Suisse, 4.10.1792 † Belfort 1.3.1863). Fils de Joseph François Xavier Nizole, conseiller aulique du prince de Porrentruy, évêque de Bâle, et de Marie Thérèse Scheppelin. ∞ 9.9.1817 à Delle, Territoire de Belfort, Thérèse Royer, fille de Joseph Chrysostome Royer, avoué, et de Charlotte Mairan; 2 enfants: Louis, négociant en Suisse, et Charles François Xavier ©. Nizole, après avoir été avoué, devint avocat et plaida à Belfort où son père était venu s’installer. Il fut bâtonnier de l’ordre en 1834 et juge de paix suppléant en 1850. Politiquement, Nizole se situa toujours du côté des conservateurs, des partisans de l’ordre. Sous la Monarchie de Juillet le préfet Bret le présenta comme un constitutionnel. Conseiller municipal de Belfort de 1824 à 1830, puis de 1834 à 1855, Nizole fut proposé comme adjoint (1843), et comme maire (1840). Conseiller d’arrondissement entre 1839 et 1842, il entra au Conseil général en 1842. Il fut battu en 1848, avant de retrouver son siège en 1852. Sous la Seconde République il fut l’un des souscripteurs du Comité des républicains modérés. Le préfet reconnaissait en 1852 qu’il usait de son influence «dans l’intérêt du gouvernement actuel et toute sa conduite dévouée lors des événements du 2 décembre tend à prouver qu’il lui est entièrement dévoué». Entre 1852 et 1855 l’administration lui confia à deux reprises ad intérim la sous-préfecture de Belfort. Il fut administrateur de l’hospice et du collège de Belfort, membre du bureau de bienfaisance, du conseil académique et du bureau d’assistance judiciaire, administrateur de la caisse d’épargne. Chevalier de la Légion d’honneur (1856).
Archives départementales du Haut-Rhin, 2 J 159, 1 M 107, 1 M 110, 2 M 41, 2 M 42, 3 M 10, 3 M26, 1 U 5; Archives départementales du Territoire de Belfort, 3Q 3-38 (déclaration de mutation par décès); Archives nationales, F1b I 230-18, F1c V Haut-Rhin 4 (notice de 1852); Y. Baradel, Belfort de l’Ancien Régime au siège de 1870, Belfort, 1993.
Yvette Baradel et Olivier Conrad (1996)
