Botaniste, professeur à la faculté de Médecine, (Pl) (★ Strasbourg 1.3.1778 † Strasbourg 2.10.1832). Fils de Chrétien Geoffroy Nestler ©. ∞ 1.7.1826 à Strasbourg Nathalie Joséphine Mathys (★ Strasbourg 20.7.1806), fille de Nicolas Joseph Mathys, directeur de la Société d’assurance mutuelle du Bas-Rhin, et de Louise Frédérique Pistoris. Après avoir été élève de l’École centrale, il fit son apprentissage de pharmacien chez son père et fréquenta les cours de botanique du professeur Jean Hermann ©. Pendant une année passée à Paris, il suivit, entre autres, les cours de Louis Richard et d’Antoine Laurent de Jussieu. Puis il parcourut l’Europe lors des campagnes napoléoniennes qui aboutirent à la paix de Tilsit en 1807. Il fut attaché aux hôpitaux militaires de Potsdam et de Berlin. Il fréquenta des botanistes réputés comme Willdenow, mais aussi les cours de Fichte. Il correspondait avec Dominique Villars, professeur de botanique à la faculté de Médecine de Strasbourg, et lui promit l’envoi de plantes vivaces. Son oncle paternel, apothicaire à Gotha, lui facilitait grandement son séjour. Lors des campagnes d’Autriche, il visita Salzbourg où il rencontra le comte de Sternberg, le Tyrol, la Hongrie et certaines régions de Suisse. Après sa réception au grade de pharmacien de première classe en 1808, il démissionna de l’armée et devint professeur adjoint de chimie à l’École de pharmacie de Strasbourg en 1811. Adjoint à Villars en 1813, il fut nommé pharmacien en chef des Hospices civils en 1815. On peut rappeler qu’il a été le maître en botanique de Frédéric Kirschleger ©, lorsque ce dernier travaillait comme aide-pharmacien sous sa direction. Il soutint une thèse de médecine sur les potentilles, à Paris, en 1816, puis fut nommé professeur de botanique à la faculté de Médecine de Strasbourg le 20 mars 1817 et directeur du Jardin botanique. Son cours manuscrit est conservé. Selon Paul Jaeger, il s’efforça de faire ressortir les avantages de la classification naturelle sur la subordination des caractères. D’après Sitzmann, Nestler concourut activement à la rédaction du Formulaire pharmaceutique publié, anonymement, par la Commission administrative des Hospices civils. Il publia le catalogue des plantes du Jardin botanique comprenant alors 750 genres et 2400 espèces. Il fut également le collaborateur du docteur Mougeot pour la Flore des cryptogames d’Alsace.
Monographia de potentilla praemissis non nullis observationibus circa familiam rosaearum, auctor C.G. Nestler, Paris et Strasbourg, 1816; Index plantarum quae in horto Academ. Argent. Anno 1817 viguerunt, Strasbourg, 1819; Leçons d’histoire naturelle médicale, Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, Ms 445, 726 feuillets.
Archives municipales de Strasbourg, état-civil n°223; Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, Ms 445 correspondance 1807-1808, copies des lettres; Archives départementales du Bas-Rhin, 1Tsup/16 et 489; F. Kirschleger, Flore d’Alsace et des contrées limitrophes, 2e vol., Strasbourg-Paris, 1851, p.LXV-LXVIII; Festschrift den Theilnehmern ander 26. Jahresversammlung des Deutschen Apothekervereins, Strassburg am 23-27 August 1897, p.127-128; F. Lambert des Cilleuls, L’École sup. de pharm. de Strasbourg, Nancy, 1903, p.150; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t.2, 1910, p.363; H. Balland, «Hist. de la pharm. militaire en France», Journal de pharmacie d’Alsace-Lorraine, 1919, p.276; G. Humbert, Contribution à l’histoire de la pharmacie strasbourgeoise, Mulhouse, 1938, p.215; P. Jaeger, «Frédéric Kirschleger» 1804-1869, Saisons d’Alsace, n°38, 1971, p.198; Deutsche Apotheker Biographie, 1978.
Pierre Bachoffner (1996)