Député, médecin, (C) (★ Kaysersberg 29.1.1754 † Kaysersberg 12.12.1827).
Fils d’Antoine Meyer, meunier, et de Madeleine Beck. ∞ 28.4.1784 à Ammerschwihr Anne Marie Noll. Il fit des études de médecine à Strasbourg et obtint le doctorat en 1778. Le Magistrat de Kaysersberg l’engagea le 11 novembre 1779, en qualité de médecin-physicien. Meyer fut admis à la bourgeoisie en 1786. Le 17 mars 1789, il fut élu à l’assemblée de la bourgeoisie, puis le 23 mars, ses concitoyens le nommèrent député de la ville à l’assemblée de la Décapole à Sélestat, chargé avec le chirurgien Jean-Baptiste Gsell de la remise des cahiers de doléances. Le 31 novembre 1789, Meyer fut élu député « des 10 villes impériales d’Alsace » aux États généraux et conserva son mandat jusqu’en 1791. Il entra au Comité de Salubrité. Au nom des comités de l’Agriculture et de la Marine, Meyer fit deux interventions, les 7 et 27 mai 1791, au sujet de la construction de digues nécessaires à la navigation des Bouches-du-Rhône. Il vota contre le rattachement d’Avignon et, semble-t-il, émit un vote défavorable pour l’abandon des colonies. De retour à Kaysersberg, il reprit sa profession de médecin et devint membre de la municipalité vers 1794. Puis il assuma les fonctions de juge de paix vers 1798-1800. Le préfet du Haut-Rhin le nomma au sein du conseil municipal le 21 mai 1803 où il siégea jusqu’à son décès en 1827. Lors de la vente des biens nationaux, Meyer acquit de nombreuses possessions locales des abbayes d’Unterlinden, Alspach et Lucelle. Dans l’état de l’emprunt forcé de 1796, sa fortune fut considérée comme étant la première de Kaysersberg.
Archives municipales Kaysersberg, série 1 D ; F. Lichtlé, « François Antoine Meyer, député aux États Généraux », Annuaire des sociétés d’histoire de la vallée de la Weiss, 1989, p. 53-54; E. Lemay, Dictionnaire des constituants, II, Paris, 1991, p. 664.
Francis Lichtlé (1995)