Fabricant, maître de poste, météorologiste, (Pr) (★ Mulhouse 2.2.1752 † Mulhouse 22.12.1824).
Fils de Daniel Meyer et d’Élisabeth Hugueny. ∞ 23.8.1775 à Mulhouse Catherine Schwartz ; 14 enfants. Après un séjour à Paris, il se lança à Mulhouse dans l’indiennage en 1775 et créa la fabrique d’indiennes Wolf, Risler et Cie en 1776, il prit la suite de l’affaire Pierre Abraham Schmaltzer et Cie. Après trois ans d’activité, il se lança dans le tissage de coton et la fabrication de bas. La dépréciation des assignats le ruina. Il put obtenir la charge de maître de poste de la République de Mulhouse (11 novembre 1794) et la garda jusqu’en 1824. Échevin (1780), triumvir de la tribu des Vignerons (1786). Meyer est surtout connu pour ses travaux scientifiques. Autodidacte en géodésie, en astronomie et surtout en météorologie, il accumula de précieuses observations, surtout entre 1775 et 1815. La Société royale de médecine de Paris lui demanda régulièrement les résultats. Il construisit lui-même ses appareils et fit notamment des expériences dans le domaine des nivellements (altitude du Ballon de Guebwiller), de l’électricité et de l’aérostatique (les montgolfières). Son petit observatoire astronomique jouissait d’un certain renom. Ses études sur les dates des vendanges annoncent les études des variations climatologiques actuelles. Membre actif de la Société pour la propagation du bon goût et des belles-lettres de Mulhouse et de la Société helvétique.
Collaborateur assidu du Journal des Savants, ses tableaux météorologiques ont été publiés dans les Schweizerische meteorologische Beobachtungen de 1800 à 1815 et de 1819 à 1824. La Société industrielle de Mulhouse a publié en 1830 un résumé de ses observations dans Statistique générale du département du Haut-Rhin. Meyer fit imprimer à compte d’auteur : Observations météorologiques faites à Mulhouse en janvier 1782 ; …en juillet 1782 ; …en janvier 1783.
M. Mieg-Kroh, « Daniel Meyer météorologue mulhousien », Bulletin du Musée historique de Mulhouse, 1881, p. 115-136 ; A. Stoeber, « Notice sur la Société pour la propagation du bon goût et des belles-lettres », Bulletin du Musée historique de Mulhouse, 1882, p. 78 et s. ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, 2 p. 88 ; U. Im Hof, Die helvetische Gesellschaft, Frauenfeld, 1983; R. Oberlé, « L’esprit philosophique et la réunion de Mulhouse à la France en 1798 », Actes du 88e Congrès des sociétés savantes, Paris, 1984, p. 277 et s. ; Encyclopédie de l’Alsace, VIII, 1984, p. 5092.
† Raymond Oberlé (1995)