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MÉTROT Laurent François Xavier

Curé, érudit, (C) (★ Belfort 16.10.1759 † Strasbourg 11.9.1841).

Fils de Jean Pierre Métrot et de Marie Françoise Clavé. Après des études au Séminaire de Porrentruy, couronnées par le doctorat en droit canon, il fut ordonné prêtre le 8 juin 1786. Successivement vicaire à Sainte-Croix-aux-Mines en 1786, puis à Fouchy en 1787, enfin à Ranrupt de 1787 à 1789, il devint directeur du pensionnat au collège royal de Strasbourg. Émigré pendant la Révolution, il accepta un préceptorat dans une famille de Hambourg. Revenu en Alsace à la réorganisation du diocèse, il adhéra au Concordat à Strasbourg le 8 septembre 1802. Spirituel, lettré, de bons principes, selon l’abbé Trombert, il était « plus français qu’allemand. Il se trouvait à Paris lors de la nomination de Mgr Saurine © et a été le premier prêtre de notre diocèse qui ait pu lui faire la cour, ce qui lui a valu (en 1802) la cure de Saint-Pierre-le-Vieux à Strasbourg. Il a du talent pour la chaire française, ce qui l’a fait rechercher souvent les sermons d’apparat à la cathédrale ». Il se montra toutefois mauvais administrateur de sa paroisse, ne pouvant faire face aux difficultés financières. Sa générosité fut cependant indéfectible: il fit don vers 1834 des douze tableaux appelés la Passion du Christ qui ornent encore aujourd’hui le chœur de l’édifice, puis en 1838 de deux lustres et leurs ornements. À partir de 1836, le vicaire Ahlfeld © s’occupant du temporel de la paroisse, il transcrivit une partie des manuscrits de Grandidier ©, mettant en forme des notes éparses, puis les légua peu avant son décès à Ahlfeld qui les publia avec Liblin ©.

Cl. Muller, « Xavier Métrot, curé de Saint-Pierre-le-Vieux Strasbourg (1803-1841) », Annuaire de la Société des Amis du Vieux-Strasbourg, 1983, p. 99-107 (avec portrait); Kammerer, Répertoire du clergé d’Alsace sous l’Ancien Régime 1648-1792, I, p. 215, n° 3332; Cl. Muller, « Le clergé à Strasbourg en 1814 d’après les notes de l’abbé Trombert », Annuaire de la Société des Amis du Vieux-Strasbourg, 1990, p. 50.

Claude Muller (1995)