Ingénieur-mécanicien (★ Bruxelles 1755 † Strasbourg 29.4.1808).
Fils de Joseph Merlin, mécanicien, et d’Emerante Vanhaclewyk. ∞ Marguerite Élisabeth Zahlmeister, fille de Jacob Zahlmeister, procureur fiscal des baillages de Hanau-Lichtenberg outre Rhin (Archives municipales de Strasbourg, VII, 1559, f. 880). Formation chez son père et chez son oncle, habile mécanicien établi en Angleterre. Charles Merlin et sa femme reçurent gratuitement le droit de bourgeoisie à Strasbourg le 26 septembre 1785. Membre de la corporation des Gourmets (Weinsticher). Spécialiste de la construction de balances et de bascules pour chariots, ses réalisations dans ce domaine firent sa renommée. En 1786, il réalisa à Strasbourg une « Heuwaag », bascule à foin. Le Conservatoire des arts et métiers de Paris possède des modèles de bascules portatives de Merlin. Le ministre Crétet lui proposa de créer une entreprise pour la réalisation des bascules sur les grandes routes, offre que Merlin refusa. Il réalisa également des installations mécaniques dans les filatures de coton en Alsace et en Suisse. Son fils Georges Henri reprit l’affaire de son père.
Archives municipales de Strasbourg, VII, 1559, f. 880, Rapiarium des Burger Schillings ; Einer Ehrsamen Zunft der Weinsticher Zunftbüchlein pro Anno 1786, p. 6 ; Almanach du Commerce de Strasbourg, année 1813, p. 57 ; État des Habitants de Strasbourg, 1789, p. 178; Directeurs des bâtiments, 1784-1785, VII, 1421, f. 380 ; VII 130/3, n° 8, 26.11.1787; J.-Fr. Hermann, Notices historiques et littéraires sur la Ville de Strasbourg, II, Strasbourg, 1818-1819, p. 360 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 275.
Albert Fischer (1995)