Intendant d’Alsace (★ 1702 † 6.10.1752 hors d’Alsace).
Fils de François Nicolas Megret, seigneur de Passy et d’Étigny, secrétaire du roi, receveur général des finances de la généralité d’Auvergne, originaire de Saint-Quentin, et de Marguerite de Beaucousin. ∞ 1725 Louise Françoise Joly de Fleury, fille de Guillaume François Charles Joly de Fleury, seigneur de Grigny, procureur général au Parlement de Paris, et de Marie Françoise Le Maistre ; sans postérité. Avocat du roi au Châtelet de Paris, maître des requêtes ordinaire de l’Hôtel du roi (1732), intendant de Béarn (1737), Franche-Comté (1744) et d’Alsace de 1750 à 1752. Son œuvre est connue par huit volumes de mémoires et observations sur l’Alsace, conservés aux Archives départementales du Bas-Rhin: développement de la culture du chanvre gris et du blé, des pépinières royales, des prés de fauche, de l’élevage des bovins. Ses essais d’introduction de la sériciculture à Dachstein et de l’installation d’un haras à la Robertsau échouèrent, mais il eut plus de succès dans la protection des papeteries, des tanneries et des manufactures de tabac. En revanche, il dédaigna la faïencerie de Hannong © et semble l’avoir empêché de fabriquer de la porcelaine. Il s’intéressa à la voirie intercommunale et conçut le projet de canaux parallèles au Rhin et du Rhône au Rhin. Il assainit les finances communales par des mesures appropriées, adapta à l’Alsace la levée du nouvel impôt du vingtième. Il prôna l’enseignement systématique du français dans les établissements secondaires. Avant la grave maladie qui l’obligea à quitter son poste, il mena l’enquête qui causa la destitution de François Joseph Klinglin ©, préteur royal de Strasbourg.
Archives départementales du Bas-Rhin, 4J 1-4; C. Schwartz, « L’intendant Megret de Serilly et son œuvre en Alsace (1750-1752) », La vie en Alsace, 1927, p. 80-88 ; G. Livet, L’intendanœ d’Alsace sous Louis XIV (1648-1715), Strasbourg, 1956 ; Himly, Chronologie de la Basse Alsace, Strasbourg, 1972, p. 73 ; Héraldique et généalogie, t. 21, n° 113,1989, p. 456.
Christian Wolff (1995)