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MÉGLIN Jean-Baptiste Antoine

Médecin, (C) ( Soultz 24.6.1756 † Colmar 13.3.1824)

Fils de François Antoine Méglin, docteur en médecine et physicien de la ville de Soultz (Soultz 1721 † Soultz 9.7.1785) et de Marie Anne Brungart. ? 15.8.1791 à Colmar Marie Jeanne Madeleine Hurt ( Soultz 1765 † Colmar 19.7.1849), fille de Jean Thiébaut Hurt, conseiller du roi et greffier en chef de la chancellerie du Conseil souverain d’Alsace, et de Marie Catherine Fleckhammer. Reçu docteur en médecine le 1er août 1775 à Besançon, il s’établit d’abord à Soultz, Haut-Rhin, où il fut pendant 15 ans médecin physicien de la ville et, en même temps, médecin des deux derniers princes et du chapitre de Murbach résidant à Guebwiller jusqu’à la Révolution. Méglin se fixa à Colmar au début des années 1790 où il jouit bientôt d’une grande renommée, auprès des malades indigents qu’il soignait à domicile et bénévolement. Méglin était membre de plusieurs sociétés savantes, notamment de l’Athénée de médecine de Paris. Il est l’auteur de plusieurs publications : en 1777, à Paris, une dissertation sur les plaies pénétrantes dans la cavité abdominale, en 1779 une analyse des eaux minérales de Soultzmatt avec des observations sur les vertus médicales de ces eaux, en 1787 des mémoires sur diverses maladies épidémiques avec une topographie médicale de la ville de Guebwiller, à différentes dates des observations sur divers sujets tels que la coqueluche, le tétanos, le typhus, les coliques hépatiques, etc… En 1811, un mémoire sur les fièvres inflammatoires putrides, en 1787 une note historique sur l’état ancien de la ville de Soultz. Dans son ouvrage paru en 1816, Recherches et observations sur la névralgie faciale, Méglin réunit plusieurs observations qu’il a précédemment publiées dans différentes revues médicales et exprime sa surprise de voir les gens de l’art les plus habiles confondre si souvent la névralgie faciale avec l’ondalgie, ce qui entraîne presque toujours l’extirpation inutile d’une rangée entière de dents. Contre cette affection, Méglin conseille d’associer à parts égales l’usage de zinc sublime, l’extrait de jusquiame noire et l’extrait de valériane sauvage (pilules de Méglin). La « Croix Méglin », adossée au grand calvaire de l’allée centrale du cimetière du Ladhof, œuvre du sculpteur André Friedrich ©, rappelle aux Colmariens le souvenir du docteur Méglin.

Archives municipales de Colmar, B9 ; Archives municipales de Colmar, G 18, n° 14; AMC, III E 12 : texte de la conférence du docteur H. Fleurent, Figures médicales du passé dans le Haut-Rhin, texte dactylographié de la conférence tenue en 1929 devant la Société médicale du Haut-Rhin ; Th.-F.-X. Hunckler, Geschichte der Stadt Colmar und der umliegenden Gegend, 1839, p. 261 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, 1910, p. 267-268.

Henri Fleck (1995)