Rabbin, (I) (★ Bad Homburg vor der Höhe, Hesse, 10.10.1872 d. Périgueux 25.2.1944).
Étudia à l’école rabbinique de Colmar auprès du rabbin Zaccharie Wolff, puis à l’école rabbinique de Breslau, où il passa aussi une thèse de philosophie. Rabbin de Westhoffen en 1899, il participa activement à la rédaction de la Strassburger Israelitische Wochenschrift dont il fut souvent l’éditorialiste. C’est ainsi qu’il prit intelligemment parti dans l’affaire d’Émile Cohn, candidat à un poste de professeur à Charlottenburg qui avait maladroitement affirmé à son proviseur qu’il se sentait juif avant d’être allemand. Le propos divulgué avait fait sensation, et aurait pu causer du tort à l’ensemble de la population juive. Très habilement, Marx démontra l’inexactitude de l’affirmation, citant en exemple les juifs d’Alsace de la vieille génération, profondément attachés à la patrie française, au point de montrer une égale antipathie aux Allemands, juifs ou chrétiens. Il prit aussi courageusement position contre l’impossibilité pour un juif d’accéder au grade d’officier dans l’armée allemande, «die Zurücksetzung der jüdischen Einjährigen im deutschen Heere ». En 1910, il fut nommé à Strasbourg en qualité d’adjoint au grand rabbin du Bas-Rhin, poste qu’il devait conserver jusqu’à sa mort. Après 1919, Marx de culture germanique et maîtrisant mal le français eut une existence effacée à l’ombre du grand rabbin Isaïe Schwartz ©.
Nombreux articles dans la Strassburger Israelitische Wochenschrift.
Robert Weyl (1995)