Dernière abbesse de Koenigsbruck, © (★ Landser 22.2.1734 † Kaysersberg 30.3.1808).
Fille de Jean Baptiste Peyerimhoff, bailli de Landser, et de Marguerite Ortscheit. Après avoir fait profession chez les cisterciennes de Koenigsbruck en 1756, elle devint abbesse de cette communauté le 7 avril 1772. Elle poursuivit l’embellissement de l’ornementation de l’abbaye, restaurée par Peter Thumb de 1728 à 1732. Le 5 août 1789, elle dut faire face à un groupe de paysans de Niederroedern, Oberlauterbach et Eberbach, venus revendiquer les titres de propriété de la cense de l’Eberhof. Après l’inventaire de l’abbaye le 17 janvier 1791, elle vit petit à petit les biens conventuels acquis par des particuliers. Elle quitta Koenigsburck le 23 septembre 1792, emmenant avec elle quelques archives et titres, pour se rendre début novembre au couvent de Friedenweiler de l’autre côté du Rhin (Generallandesarchiv Karlsruhe, 98/2792). Ne pouvant y rester, suite à l’avancée des troupes françaises, elle se rendit successivement dans les abbayes de Lichtenthal, en Bade, en 1793, puis en Suisse dans les couvents de Wurmsbach, Tänikon et Magdenau. Le 2 mai 1801, elle prêta serment de fidélité à la constitution de l’an huit à Kaysersberg, où elle s’était retirée avec les cisterciennes Ley et Kremp, toutes deux originaires de la commune. Elle resta jusqu’à sa mort dans cette commune, dont son frère Jean Népomucéne Peyerimhoff († Kaysersberg 2.7.1816) était le maire de 1800 à 1808.
Référence de Karlsruhe aimablement fournie par Berthold Schnabel ; Bernard Thorr, « Das Zisterzienserinnenkloster Koenigsbruck », Almanach Sainte-Odile, 1976, p. 47-49; Cl. Muller, « Les cisterciennes de Koenigsburck en 1791 », Outre- Forêt, III/1985, 51, p. 44-47 et « La disparition des couvents et monastères de l’Outre-Forêt (1790-1792) », Outre-Forêt, I/1989, 65, p. 39-59 ; J.-F. Blattner, « Koenigsbruck », Annuaire 1994 de la Société d’Histoire et d’Archéologie du Ried Nord, p. 121-165.
Claude Muller (1995)
