Professeur de médecine légale et de médecine du travail à la faculté de Médecine de Strasbourg, président de l’Université Louis Pasteur de Strasbourg de 1978 à 1982, (C) (★ Colmar 18.11.1928 † Strasbourg 10.1.1987).
Fils d’Antoine Marie Gabriel Marcoux et de Georgette Marie Marguerite Daul, de Tagolsheim. ∞ 27.4.1956 à Colmar Liliane Andrée Jacqueline Schubel, (Pl) (★ 18.5.1929 Colmar), fille de Guillaume Schubel, entrepreneur de travaux routiers, et de Louise Jeanne Marthe Lasch ; 2 enfants. Après des études secondaires au lycée Bartholdi de Colmar, il fit des études médicales à Strasbourg. Pendant quatre ans, il fut assistant à l’Institut d’anatomie pathologique de Strasbourg, pratiquant les autopsies et participant à l’enseignement de cette discipline, et fréquenta également l’Institut de médecine légale. Après avoir soutenu sa thèse de doctorat en médecine sur Le cœur triatrioloculaire (Strasbourg, 1954), il fit son service militaire en Algérie comme médecin-lieutenant, où il créa les premiers centres d’assistance médicale militaire pour les populations déshéritées (Constantinois). De retour à Strasbourg en 1957, il participa à l’enseignement et aux expertises médico-légales du professeur Simonin, tout en assurant de 1957 à 1959 le service de médecine du travail de la Chambre des métiers d’Alsace. Admissible au concours d’agrégation de médecine légale et de médecine du travail en juin 1958, il fut délégué dans les fonctions d’agrégé de médecine légale à la faculté de Médecine de Strasbourg, se consacrant notamment aux problèmes de l’alcool en milieu de travail. Il collabora en 1960 aux travaux du Haut Comité d’étude et d’information sur l’alcoolisme auprès du premier ministre. Institué agrégé en 1961, il fut nommé médecin-inspecteur divisionnaire du travail et de l’emploi pour la région Alsace. Maître de conférences agrégé en 1965, puis professeur sans chaire en 1967, il fut intégré professeur sans chaire-médecin des hôpitaux en 1969 et nommé professeur titulaire en 1970, chargé de l’enseignement de la législation professionnelle et de la déontologie. Nommé administrateur de la Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs non-salariés non agricoles en 1977, membre de la commission ministérielle du médicament, membre titulaire du Conseil supérieur des hôpitaux en 1979 et conseiller technique au cabinet du ministre Jacques Barrot, il fut élu en octobre 1978 président de l’Université Louis Pasteur de Strasbourg, jusqu’en 1982. Nommé chef de service hospitalier de pathologie professionnelle et de médecine du travail en 1980, il fut également président et membre de nombreuses sociétés savantes, dont la Société de médecine, d’hygiène et de sécurité du travail de Strasbourg, conseiller et expert auprès des tribunaux et des mines de Lorraine, membre du Conseil économique et social d’Alsace, président départemental de la Croix-Rouge. Croix de la valeur militaire avec étoile de vermeil, cité à l’ordre du corps d’armée ; chevalier de la Légion d’honneur en 1976 ; officier de l’ordre national du Mérite en 1986 ; commandeur des Palmes académiques en 1983.
Il est l’auteur de 164 publications scientifiques concernant la médecine légale et la médecine du travail, la pathologie professionnelle, la sécurité sociale, l’économie de la santé et la démographie médicale. Droit médical et déontologie (Paris, 1970) et dans l’Encyclopédie de la Pléiade-Médecine– (Paris, s.d.), tome II : La médecine du travail, p. 1587-1619 et La médecine légale, p. 1621-1653 ; Archives des maladies professionnelles, 1984, 45, n° 7, p. 479-484 et p. 512 ; Archives des maladies professionnelles, 1986, 47, n° 6, p. 405- 415.
Archives de la faculté de Médecine ; Nouveau dictionnaire national des contemporains 2, 1963, p. 443 ; Fr. Marcoux, Titres et travaux, Strasbourg, 1969 ; P. Bockel, J. Proteau, H. Duranton, G. Kiehl, Hommages à François Marcoux à l’occasion de ses obsèques, Strasbourg, 1987 ; H. Schildknecht-Duvernoy, Chronique de l’enseignement de la médecine du travail à la faculté de médecine et à l’hôpital civil de Strasbourg, thèse de médecine, Strasbourg, 1989, n° 229.
Marie-Odile Stempfer (1995)