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MARCHAL François Laurent

Chirurgien en chef des Hospices civils de Strasbourg, (C) (★ Ribeauvillé, 2.12.1746 † Strasbourg 5.11.1814).

Fils de Nicolas Marchal, procureur du bailliage de Ribeauvillé et de Thérèse Mosseder. ∞ 8.10.1771 à Strasbourg Marie Thérèse Barth, de Ribeauvillé, fille de François Joseph Barth, tabellion à Zellenberg, et d’Élisabeth Boeder. Après avoir exercé la chirurgie à Ribeauvillé, Marchal devint chirurgien-barbier à Strasbourg en 1771 ; le 16 septembre, le droit de bourgeoisie lui fut accordé à titre gracieux, de même qu’à sa fiancée « en considération de l’oncle de celle-ci, Jean Erasme Boeder » déjà en fonction depuis plus de quarante ans comme chirurgien-major à l’hôpital civil. Devenu suppléant de Boeder, Marchal lui succéda le 23 octobre 1773 en qualité de chirurgien en chef de l’hôpital. Et c’est ainsi que, par l’intermédiaire de l’oncle de son épouse, lui-même gendre de l’opérateur hospitalier Pierre François Lemaire, la chirurgie à l’hôpital civil va devenir une entreprise familiale entre les mains de plusieurs générations de la dynastie des Marchal qui se transmirent la charge après avoir passé par le vicariat. Ancien archiatre du roi de Wurtemberg et de Bavière, conseiller aulique, Marchal soutint un doctorat en chirurgie lors du rétablissement des grades avec une dissertation : De la fistule lacrymale (Strasbourg, 1802). Lauréat de l’Académie de chirurgie, il attira l’attention de Vicq d’Azyr à la Société royale de médecine par une observation sur un essai d’amputation de l’utérus, qu’il fut le premier à tenter en France. Outre plusieurs communications à la Société libre des élèves en chirurgie de l’hôpital militaire, on lui doit un travail intitulé Von der Castration (Salzburg, 1791).

Livre de bourgeoisie 1769-1773, 280, 16.9.1771 ; E. Michel, « Essai sur l’histoire de la chirurgie à Strasbourg », Gazette médicale de Strasbourg, XV, n° 5, 1855, p. 159-160 ; F. Wieger, Geschichte der Medicin in Strassburg, 1885, p. 86, 98 ; Berger-Levrault, Annales des professeurs des académies et universités alsaciennes 1523-1871, Nancy, 1890, p. LXXXVIII ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 243.

Théodore Vetter (1995)