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MALAPERT Jean Baptiste

Apothicaire-major en chef de l’armée du Bas-Rhin, et plus tard industriel textile, (C) ( &starf Charroux, Vienne, vers 1766).

Fils de Pierre Malapert, négociant, et Marie Lablossière. ∞ 1793 (PM Str. 29/4) Marie Anne Maréchal (ou Marchal) (&starf vers 1771 † Strasbourg 20.5.1806), fille de Dominique Maréchal, rentier, et d’Anne Gromer. Leur fille, Françoise Catherine Mélanie (1800-1884), épousa à Strasbourg, en 1825, Jean-Baptiste Constantin Mique, receveur des finances à Prades, Pyrénées-Orientales, petit-neveu de l’architecte connu de Nancy. Une autre fille, Henriette Marie Anne Eugénie, (&starf 1803), épousa à Strasbourg, en 1829, Guillaume Jean-Baptiste Édouard Lepays de Bourjolly de Sermaise, officier, né aux États-Unis. Leur fils Jean-Baptiste Camille (&starf Strasbourg 10.6.1805), qui s’associa à son père avant de lui succéder à la direction des usines, épousa à Nancy le 3.8.1836 Eugénie Bert, nièce de son beau-frère Constantin Mique. Jean Malapert, pharmacien en chef (encore en 1804), enseigna entre 1796 et 1803 à l’école de médecine de l’hôpital militaire de Strasbourg. En 1804, il installa à Strasbourg une filature de coton où il introduisit la filature mécanique et employa jusqu’à 450 ouvriers. Il fournissait à d’autres ateliers des toiles à imprimer (il devait donc disposer d’un tissage). Il s’établit à Schirmeck en 1810. En 1817, il était associé avec John Heywood, qui a introduit en France en contrebande les plans du premier métier mécanique à filer le coton « mull-jenny » et avait installé une usine à Senones. L’année suivante ils construisirent à Schirmeck une nouvelle filature au lieudit Bergopré, avec 60 « mulljennys » de 100 broches. Il en resta seul maître en 1827, et en 1844 construisit à peu de distance le tissage dit de la Tuilerie. Ces usines furent fermées en 1869.

J. Klein, Die Baumwollindustrie im Breuschtal, Strasbourg, 1905; Ph. Mieg, Histoire généalogique de la famille Mieg, Mulhouse, 1934, n° 141 et 119; Z. E. Harsany, La vie à Strasbourg sous le Consulat et l’Empire, p. 351, 427 et 429 ; Schirmeck au cœur de la Vallée de la Bruche, Schirmeck, 1985, p. 150,153-155 ; M. Th. et G. Fischer, La Broque ancienne terre de Salm, Strasbourg-Illkirch, 1988, p. 70; M. Hau, L’industrialisation de l’Alsace, 1803-1939, Nanterre, 1985 (dactylogr.), p. 77, 79, 294.

Robert Lutz (1995)