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MAJOR Emil

Docteur ès lettres, historien de l’art, conservateur du Musée historique de Bâle, (Pr) (★ Strasbourg 15.4.1879 † Bâle 13.6.1947).

Fils de Theophil Emil Major, professeur de Realschule, et d’Elisa Beyer. I 1.10.1900 à Muhlbach Marie Adèle Bachschmidt ( 20.6.1873 † Guebwiller 17.5.1944), divorce en 1929. ∞ II 9.12.1929 à Bâle Alice Gertrud Schill ( Olten 29.6.1901 † Bâle 26.12.1978). Après le baccalauréat au lycée de Strasbourg en 1898, Major s’inscrivit à l’Université de Strasbourg d’abord en pharmacie, puis en philologie et, à partir de l’été 1899, en histoire de l’art. Après un semestre d’été à Erlangen en 1901, il étudia l’histoire de l’art en tant que matière principale à l’université de Bâle, ainsi que l’archéologie et l’histoire. Il soutint sa thèse à Bâle le 10 mars 1906 : Urs Graf, ein Beitrag zur Geschichte der Goldschmiedekunst im 16. Jahrhundert. Son vif intérêt pour les objets anciens et ses relations diversifiés avec la culture et l’art alsacien et alémannique, avec leurs centres Strasbourg et Bâle, déterminèrent sa carrière professionelle. En 1902-1903 déjà, il classa et catalogua la collection des sceaux du Staatsarchiv de Bâle. En 1904-1905 parurent dans l’Anzeiger für Schweizerische Altertumskunde les deux études sur la famille bâloise d’orfèvres Fechter, qui témoignent de ses grandes compétences dans la lecture des sources et l’analyse de la matière. À partir de juin 1906, il travailla comme assistant dans l’Öffentliche Kunstsammlung Basel ; dans ces rapports annuels de 1907 et 1908, il publia en collaboration avec Paul Ganz une étude sur les origines et les inventaires des collections particulières bâloises des XVIe et XVIIe siècles : Amerbach et Faesch, desquelles proviennent les chefs d’œuvre les plus anciens des musées de Bâle. L’étude des sources a toujours été une part majeure de l’activité de Major comme historien de l’art et de la culture. En 1911, Major devint assistant au Musée historique, en 1921 « custos ». En 1927, il fut chargé de la direction du Musée comme successeur de Rudolf F. Burckhardt (1877-1964), spécialiste des tapisseries bâloises et du trésor de la cathédrale de Bâle. Après sa retraite, fin juin 1945, il aida pendant trois mois son successeur Hans Reinhardt © au transport et à la réinstallation des objets du musée, qui avait été mis à l’abri pendant la guerre. Durant son activité au Musée Historique, il réussit, grâce à sa certitude de jugement, à enrichir considérablement l’importante collection et à la développer. C’est sur l’initiative de Major que le Regierungsrat assigna le « Haus zum Kirschgarten » au Musée historique pour en faire un musée de l’habitat bâlois du XVIIIe siècle (Museum der Wohnkultur des 18. Jahrhunderts), mais il ne lui a pas été donné de vivre jusqu’à l’ouverture du musée. Les rapports annuels du Musée historique, ainsi que la publication du jubilé Fünfzig Jahre Historisches Museum BaseI 1894-1944 (Bâle, 1945) témoignent de son activité. Les intérêts scientifiques de Major étaient nombreux : il publia dans le domaine de l’archéologie, de l’orfèvrerie, de la numismatique et des médailles, des arts graphiques des XVe et XVIe siècles et de la culture matérielle sous divers aspects ; il s’intéressait particulièrement à l’humaniste Erasme de Rotterdam. Major prenait part également à la production artistique de son temps et entretenait des rapports amicaux avec le sculpteur Jakob Probst (1880-1966). Bourgeois de Bâle depuis 1925, Major resta sa vie durant un bon Alsacien.

De son importante bibliographie, on retiendra:

1. Monographies : Urs Graf, Ein Beitrag zur Geschichte der Goldschmiedekunst im 16. Jahrhundert, Studien zur Deutschen Kunstgeschichte, 77, Strasbourg, 1907 (également Diss. phil. Basel, 1907) ; Holzschnitte des fünfzehnten Jahrhunderts in der Oeffentlichen Kunstsammlung zur Basel, Strasbourg, 1908 ; Wie man vor Hohenküngsperg gezogen ist und wie es gewunnen wart,Strassburg, 1909 ; Basel, Stätten der Kultur, Bd. 28, Leipzig, 1911 ; Frühdrucke von Holz- und Metallplatten aus den Bibliotheken des Barfüsserklosters in Freiburg i. S. und des Kapuzinerklosters in Luzern, Strasbourg, 1911 ; « Der Haussradt », ein Basler Gedicht vom Jahre 1569, Strasbourg, 1912 ; Holz- und Metallschnitte aus öffentlichen und privaten Sammlungen in Aarau, Basel, Romont, St. Gallen, Zurich, Strasbourg, 1920 ; Erasmus von Rotterdam, Virorum illustrium reliquiae, I, Bâle , [1926] ; avec E. Gradmann, Urs Graf, Bâle, 1941 ; Strassburger Bildteppiche aus gotischer Zeit, Bâle, 1942.

2. Articles : dans Anzeiger für Schweizerische Altertumskunde dont : « Die Basler Goldschmiedfamilie Fechter », VI, 1904-1905 et « Die Kartenmaler, Briefmaler und Heiligenmaler zu Basel », XL, 1938 ; dans Schweizer Archiv für Heraldik entre 1904 et 1946 dont : « Das Siegel des Basler Goldschmieds Balthasar Hützschin », 1904, et « Grabsteine von Basler Bruderschaften des 14. Jahrhunderts », 1943; dans Jahresbericht der Oeffentlichen Kunstsammlung in Basel : (avec P. Ganz), « Die Entstehung des Amerbach’schen Kunstkabinets und die Amerbach’schen Inventare », 1907 ; « Das Fäschische Museum und die Fäschischen Inventare », 1908 ; dans Basler Zeitschrift für Geschichte und Altertumskunde entre 1907-1946; « Die Bildnisse Urs Grafs und seiner Gattin », VI, 1907, « Der Nachlass des Basler Goldschmieds Balthasar Angelroth », XIV, 1915 ; dans le Strassburger Post 1908, n° 1258, 1909, n° 123, 154, 238, 239 à propos du Haut-Koenigsbourg ; dans le Basler Jahrbuch, « Der Basler Hausrat der Spätgotik », 1911 ; dans Jahresbericht des Historischen Museums zu Basel, 1911, 1926-1944 : « Die Meisterkronen der Basler Zünfte und Gesellschaften », 1927, « Ein Becher aus dem Besitz des Erasmus von Rotterdam », 1928, « Entwürfe zu Meisterstücken von Basler Goldschmieden des 18. Jahrhunderts », 1931, « Handzeichnungen des Erasmus », 1932, « Friedrich Fecher, ein Medailleur des 17. Jahrhunderts », 1941, « Eine Glasgemäldefolge von Flans Holbein aus dem Jahre 1520 », 1942 ; dans Monatshefte für Kunstwissenschaft : « Dürers Kupferstich « die wunderbare Sau von Landser » im Elsass », 1913, « Die Stammtafel der Familie Schongauer », 1919 ; dans la Revue Suisse de Numismatique XXI, 1917 : « Zum Basler Aufenthalt des Stempelschneiders Gabriel Le Clerc ». Major édita : Erasmus von Rotterdam, Das Lob der Torheit, traduit par A. Hartmann, Bâle, 1929 ; Gallische Ansiedelung mit Gräberfeld bei Basel, Bâle, 1940, et collabora aussi au Schweizerisches Künstler-Lexikon, (hg.) Carl Brun, Frauenfeld, 1905-1917, et au Wappenbuch der Stadt Basel, Bâle, 1917-1930.

Ulrich Barth (1995)