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MAGNIER Jean Charles dit GRANDREZ

Député et directeur des Douanes nationales, (C) (★ Belval, Marne, 16.5.1767 † ?).

Fils de Christophe Charles Magnez, cultivateur, et de Marguerite Charlotte Rousset. ∞ 1 pluviôse An III (20.1.1795) à Strasbourg Marie Victoire Perot (★ Strasbourg 24.3.1769 † Strasbourg 20.4.1823), fille de Joseph Philibert Perot, négociant, et de Marie Catherine Rey. Directeur des domaines à Strasbourg. Nommé dès 1801 conseiller d’arrondissement, il le demeura jus- qu’en 1815. Le 22 août de cette année, il fut élu par le collège électoral départemental, député du Bas-Rhin et allait entamer une brillante quoique brève carrière politique. Ses interventions à la Chambre, toujours remarquées, portèrent principalement, comme la plupart de ses collègues alsaciens, sur les questions fiscales et budgétaires, sur le problème du transit des produits coloniaux par Strasbourg et surtout sur le monopole du tabac qu’il combattit énergiquement en particulier en mars et avril 1818. Élu candidat aux nouvelles élections législatives par le collège électoral de l’arrondissement de Strasbourg, il fut élu membre de la Chambre des députés par le collège électoral du département du Bas-Rhin, le 5 octobre 1816. Nommé commissaire du 5e bureau de la Chambre des députés à la Commission du budget le 25 novembre 1816, il fut appelé en février 1817 à la commission chargée de l’examen de la nouvelle loi des Douanes et nommé son rapporteur. Le 12 janvier 1819, il fut nommé membre de la commission relative à la prorogation du
monopole des Tabacs et prononça le 5 avril 1819 à la Chambre un grand discours contre le monopole, mais ne put en empêcher la prorogation. Le 8 mai 1819, il se prononça en faveur du transit par l’Alsace du commerce colonial et s’étendit sur la concurrence badoise. Outre ces sujets privilégiés, il fit encore plusieurs interventions en faveur de la défense de la législation douanière existante et de son maintien, en dépit de la croissante concurrence britannique. Député du centre-gauche, il vota jusqu’en 1820 avec les royalistes modérés. Présenté par les libéraux à l’élection législative du 14 novembre 1820, il ne fut pas réélu et quitta la vie politique.

Robert, dir., Dictionnaire des Parlementaires français comprenant tous les membres des Assemblées françaises et tous les ministres français 1789-1889, tome IV, 1891.

† Georges Foessel (1995)