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LUX Albert Joseph

Aviateur, (C) ( Strasbourg 10.3.1896 † Strasbourg 3.7.1964).

Fils de Aloyse Lux, cocher, et Madeleine Caroline Barth. ∞ I 5.10.1926 à Strasbourg Jeanne Émilie Baltzer, ∞ II 19.9.1936 à Strasbourg Marguerite Marie Huschi. Apprenti mécanicien à 14 ans. Dès la déclaration de guerre, il s’engagea comme volontaire dans l’armée allemande et fut incorporé à la Flieger Abteilung 4 à Strasbourg. Campagne de Pologne 1914-1915. Promu sous-officier, il fut muté à Gotha le 28 septembre 1915 pour y passer le brevet de pilote et fut affecté à la Condorschule à Grossenhain. Il obtint un brevet le 10 juin 1916 et fut muté le 11 février 1917 à la Schutzstaffel 13 sur la Somme (escadrille d’observation). Nommé le 4 avril 1917 à la Bayerische Flieger Abteilung A 293. Le 3 novembre 1917 il passa enfin au Jagd Geschwader 3 (Hauptmann Lörzer) Jagdstaffel 27, dont le commandant était Herrmann Goering. Promu sergent-major (Vizefeldwebel) et adjudant de Goering, le 10 octobre 1917, il fut décoré de la croix de fer 1ère classe. Libéré en 1918, totalisant sept victoires aériennes homologuées, il voulut s’engager dans l’aviation française, mais sa demande fut refusée. L’aviation civile allemande lui avait proposé un engagement, mais il s’enfuit en Pologne avec son avion quand il remarqua qu’on l’utilisait pour jeter des tracts anti polonais en Silésie. De retour en France, il collabora au service de la police politique dirigée par le commissaire Becker © vers 1932. En mission à Kehl, il y fut arrêté le 3 avril 1933 par la Gestapo et condamné à trois ans de travaux forcés, pour Landesverrat. Incarcéré à Bruchsal, il fut libéré en 1936 et publia en 1938 un livre consacré à ses souvenirs de guerre intitulé Von Goerings Kriegsflug Staffeln in Goerings Zuchthäuser. Mobilisé par l’armée française comme 2ème classe en 1939, il fut démobilisé en juillet 1940. De retour à Strasbourg, il y fut arrêté en octobre 1940 par la Gestapo et interné au camp de Schirmeck jusqu’au 19 février 1941. Libéré et expulsé d’Alsace, il rejoignit la zone libre et participa à la résistance armée au corps franc Pommiès – Bataillon Alain. Enfin, il s’engagea dans la 1ère Armée Française et participa aux batailles d’Autun et de Belfort. Le 3 avril 1945 il fut libéré du service militaire avec le grade d’adjudant.

Outre l’ouvrage cité ci-dessus, il a publié : Menschen vor ihren Richtern, 1947.

L. Ludes, « L’héroïque et tragique destin d’un alsacien : Albert Lux, pilote de chasse », Annuaire de la Société des Amis du Vieux-Strasbourg, 1984, p. 127-134 (portraits).

Louis Ludes (1995)