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LUEGER Alfred

Poète, auteur de théâtre d’expression dialectale, (C) (★ Mulhouse 9.1.1877 † Mulhouse 22.3.1911).

Fils de François Joseph Lueger, fileur (Spinner), et de Marie-Anne Weissbeck. Journaliste au Mülhauser Tagblatt, il a composé plusieurs pièces de théâtre, toutes jouées à Mulhouse, notamment les deux vaudevilles Wàge-n’re halwe Million (1897) et Dr Unkel Anatol (1898), ainsi que la comédie D’Schwiegermüeter (1898). En collaboration avec Armand Brunschwig, il a écrit la pièce humoristique en trois actes Mi Tante (1899), la première à être représentée par le Théâtre alsacien de Mulhouse (Elsässisches Theater Mulhausen), dont il fut un des membres fondateurs. C’est durant cette renaissance alsacienne qu’il créa le spectacle Muettersproch. Prolog mit Inscenierung. Plusieurs de ses créations scéniques n’ont pas été éditées: les manuscrits sont conservés au Musée historique de Mulhouse. Il est également l’auteur d’un essai sur les théâtres alsaciens et le mouvement régionaliste en faveur du dialecte au tournant du siècle : Die Elsässer-Theater. Skizze über die Dialektbewegung im Elsass (Mulhouse, 1900). Ses poésies, ont paru isolément dans les journaux haut-rhinois, notamment dans le Hausfreund, ainsi que dans les programmes et les plaquettes du Théâtre alsacien de Mulhouse. Il se dévouait également à tout ce qui faisait partie du domaine social de sa ville : en effet, il y dirigeait à la fois le corps des sapeurs-pompiers, la section de la Croix-Rouge et le service sanitaire comme en témoigne son rapport d’activité Gedenkblatt über die Entstehung des Männervereins vom Roten Kreuz und der Sanitätskolonne in Mülhausen (1910). Il mourut d’ailleurs en service commandé en tant qu’officier de pompiers.

H. Schoen, Le Théâtre alsacien, Strasbourg, 1903, p. XIII, 125-126 ; « Le feu et la mort », Express du 23.3.1911 ; « Das Begräbnis des Redakteurs Alfred Lueger », Mülhauser Volkszeitung du 26.3.1911 ; Encyclopédie de l’Alsace, VIII, 1984, p ; 4854 ; R. Matzen, « Poètes et écrivains d’Alsace » (archives personnelles).

Raymond Matzen (1995)