Chanoine, botaniste, (C) (★ Strasbourg 18.12.1859 † Molsheim 26.4.1941).
Fils de François Joseph Loyson, boulanger, et d’Eugénie Ehrhardt. Après des études secondaires au collège Saint-Etienne, Loyson entra au Grand Séminaire de Strasbourg (1875-1880), puis alla parfaire ses connaissances scientifiques aux universités de Strasbourg et de Munich. Ordonné prêtre le 12 août 1883. Professeur au collège de Zillisheim (1884), puis au collège Saint-Etienne (1887), où il resta en fonction jusqu’à sa retraite le 1er octobre 1921 ; il y enseigna les mathématiques, le latin, le grec et le français. Le contact permanent avec le naturaliste J. Hommel ©, les nombreuses excursions et les voyages faits en commun, l’incitèrent à se vouer à l’étude des sciences de la nature, de la botanique en particulier. La nomination, en 1913, de son frère Georges au poste de curé-doyen à Villé lui permit d’explorer la région et de publier les Promenades botaniques au Val de Villé parues en 1934 dans le Bulletin de l’association philomatique, 1934. Il suivit ensuite son frère à Molsheim qui l’incita à s’établir définitivement dans cette ville où il passa les 20 années de sa retraite (1921-1941), marquées par une prodigieuse activité dans le domaine des sciences naturelles. On lui doit la découverte du Tamus communis dans les chênaies et châtaigneraies d’Albé, celle du Trifolium spadiceum, de l’Alectorolophus angudtrifolius des pentes herbeuses à l’exposition Nord-Ouest du Champ du Feu, celle de la Pilularia globifera en bordure d’un étang à Dachstein. Conquis par la méthode Braun-Blanquet, il s’exerçait en disciple fervent, à définir et à hiérarchiser les groupements végétaux et, à ce titre, il prit grand intérêt aux travaux de E. Issler ©. Il a laissé de nombreux dossiers et notes manuscrites de botanique où, à côté des plantes vasculaires, sont aussi pris en considération les mousses, les champignons, les lichens qu’il déterminait avec autant d’aisance que les plantes supérieures; signalons aussi ses études sur les insectes, les oiseaux et ses observations météorologiques consignées au jour le jour, et il est regrettable qu’une partie infime seulement de ce vaste travail ait été portée à la connaissance des spécialistes et même du grand public. Ses publications se réduisent à peu de choses. On lui doit cependant le travail de base de la Flore d’Alsace, parue en 1965, en collaboration avec E. Walter © et Issler ; son manuscrit était prêt dès 1934 et fut sauvé de la destruction pendant la guerre par Édouard Kapp ©.
Paul Jaeger (1995)