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LOUIS Jean Antoine, dit du Bas-Rhin

Homme politique, (C) (★ Bar-le-Duc 10.3.1742 † Paris 2 fructidor an IV = 19.8.1796). Célibataire (?). Secrétaire à l’intendance d’Alsace à Strasbourg quand éclata la Révolution, il adhéra à la Société des amis de la Constitution le 30 novembre 1790, dont il démissionna le 8 février 1792 pour rejoindre la Société dissidente à l’Auditoire (non jacobine). Officier municipal le 17 novembre 1790, il démissionna pour motif de cumul après son élection du 9 septembre 1791 à l’administration du département ; membre de son directoire du 1er octobre 1791 au 6 septembre 1792, lendemain de son élection de député à la Convention nationale où il siégea avec la Montagne. Il en fut le secrétaire du 17 septembre  au 22 octobre 1793 et le président du 17 messidor au 1er thermidor an II (5 juillet-19 juillet 1794). Président des Jacobins de Paris du 6 au 20 messidor an II (24 juin-8 juillet 1794). Il avait voté la mort de Louis XVI, sans appel et sans sursis, et fut envoyé en mission en Alsace avec Pflieger de mars à juillet 1793. Membre du Comité de sûreté générale du 13 octobre 1793 au 15 vendémiaire III (= 6 octobre 1794). Échappant de peu à la proscription des Montagnards en prairial an III (mai-juin 1795), il fut élu dans le Nord comme député au Conseil des Cinq-Cents.

D. Barth, Notices biographiques sur les hommes de la Révolution à Strasbourg et les environs, Strasbourg, 1885, p. 373-374; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 199-200 ; A. Kuscinski, Dictionnaire des Conventionnels, p. 416-417; Himly, Chronologie de la Basse Alsace, Strasbourg, 1972 (qui le prénomme parfois Jacques Antoine et semble en faire deux personnes distinctes), p. 124, 132, 133, 145, 152.

Christian Wolff et Claude Betzinger (1995)