Peintre-verrier (★ Lixheim, Moselle, v. 1435 (1452 au plus tard, selon P. Frankl) † 1505).
Son activité est attestée à Strasbourg de 1480 aux abords de sa mort. Cependant, R. Becksmann lui attribue des vitraux pour l’église Saint-Jacques de Gernsbach, Bade, vers 1470. À partir de 1480, en confirmation d’un accord déjà passé en 1477, il forma autour de Peter Hemmel © von Andlau, avec Lienhart Spitznagel, Johann von Morsmünster © et Wernher Store Die Glasere zu Strassburg, une association ou un cartel pour satisfaire aux nombreuses commandes affluant de toutes les parties, essentiellement méridionales, du Saint Empire (Archives municipales de Strasbourg, charte n° 6638 : 1480, document portant le sceau de Petrus von Andlau). En 1504, il réalisa l’ensemble des vitraux du croisillon nord du transept de la cathédrale de Metz (selon P. Frankl, commencé antérieurement). L’inscription, déjà relevée par F.X. Kraus ©, est corrigée et reproduite par P. Frankl : « HOC OPUS DE THEOBALDUM DE LYXHEIM VIT EEM CAERET PERFECTUM EST ANO DOMINI MCCCCCIV » (avec ses défauts dus à des réparations). Il représente vraisemblable- ment la dernière œuvre – et la plus importante – de l’artiste. Selon une indication du peintre Hieronymus von Frankfurt, Lixheim séjourna en Saxe, après 1497 ; il y fut en rapport avec l’organiste strasbourgeois Hans Kotter©, qui était au service du duc de Saxe. Selon P. Frankl, l’œuvre de Lixheim s’établirait comme suit, soit à titre personnel, soit en collaboration : Tübingen, 1479 ; Obernai, 1485 ; série dans la collection Vincent, en provenance probable de Constance, 1480 ; Fénétrange, 1488 ; Walbourg, 1ère fenêtre droite du chœur, v. 1490 ; fragment de saint Georges à cheval (Musée de l’Œuvre Notre-Dame, Strasbourg), v. 1495. R. Becksmann, pour sa part, situe les vitraux d’Obernai en 1494 seulement, sur la foi d’une inscription éliminée par le restaurateur (cf. Fribourg-en-Brisgau, Augustiner Museum, inv. n° K 75/17a, b). Il considère le saint Jean-Baptiste du chœur de Lautenbach en Bade comme la réalisation d’un projet de Lixheim ; il lui restitue également des fragments de deux compositions pour la nef de la collégiale d’Oermingen, Allemagne.
F. X. Kraus, Kunst und Alterthum in Elsass-Lothringen, II, Strasbourg, 1885, p. 547 ; Hans Rott, Quellen und Forschungen zur südwestdeutschen und schweizerischen Kunstgeschichte im 15. und 16. Jahrhundert, Stuttgart, 1938, p. 210, 244, 265 ; Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, XXXII, 1938, p. 595 (sous Theobald) ; E. Schultze-Battmann, « Ein wiedergefundenes Fragment zu einem Glasgemälde in Oberehnheim », Studien zur Kunst am Oberrhein. Festschrift für W. Noack, Constance-Fribourg/Br., 1950, p. 101-112 ; P. Frankl, « Der Glasmaler Theobald von Lixheim », Zeitschrift für Kunstwissenschaft II, 1957, p. 55-90 ; H. Haug, L’art en Alsace, Paris, 1962, p. 105, 107 ; R. Becksmann, « Zum Werk des Walburger Meisters von 1461 », Beiträge zur Kunst des Mittelalters. Festschrift für H. Wentzel zum 60. Geburtstag, Berlin. 1975, p. 17-27 ; idem, « Die mittelalterlichen Glasmalereien in Baden und in der Pfalz, ohne Freiburg i. Br. », Corpus vitrearum medii aevi. Deutschland, II-1, Berlin, 1979 (index : Lixheim et Werkgemeinschaft) ; idem, « Die mittelalterlichen Glasmalereien in Schwaben von 1350 bis 1530, ohne Ulm », Corpus vitrearum medii aevi. Deutschland,I- 2, Berlin, 1986 (index) ; M. Hérold, F. Gratouillat, Les Vitraux de Lorraine et d’Alsace, Paris, 1994 (voir index).