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LIVIO Ignace Étienne de

Maire de Strasbourg, vice-président de la Chambre de Commerce de Strasbourg, (C) ( Geispolsheim 27.11.1749 † Molsheim 30.1.1830).

Fils d’Antoine Livio négociant, originaire de Mendrisio, Tessin/Suisse, et de Anne-Marie Donner. ∞ 3.2.1787 à Strasbourg, paroisse Saint-Louis, avec dispense pontificale, Élisabeth Dominique Livio (29.8.1768), fille de son frère François Livio et de Louise Carpentier. Membre du tribunal de la tribu du Miroir en 1784, il fut enregistré au corps des Marchands en 1785. Ayant traversé sans dommages la Révolution, il devint, dès 1797, président du directoire de l’administration municipale. L’ancienne administration, abolie le 10 germinal an VIII (31 mars 1800), dès le 11 germinal, le Premier Consul nomma Livio maire de Strasbourg. Marqué par l’incendie, le 31 mai, de la salle de spectacles municipale sise sur le cours Broglie, sa magistrature s’acheva pour raison de santé, dès le 1er frimaire An IX (22 novembre 1800). En 1804, il devint membre du Conseil général du département et administrateur des Hospices civils. Par arrêté du préfet du 27 brumaire An XII (20. Novembre 1803), il fut nommé marguillier de la cathédrale et devint peu après vice-président de la Chambre de commerce. Déjà propriétaire de l’ancien château du préteur Klinglin à lllkirch, il acquit en 1815 l’hôtel de Hohenlohe-Waldenburg (actuel siège de la direction de la Sogenal, rue du Dôme). Il dirigea également pendant longtemps, en association avec son fils Etienne, une maison de banque installée à Saint-Petersbourg sous la dénomination Livio et Cie, puis Livio Frères. Il est même cité comme banquier de la Cour de Russie dans Souvenirs des Guerres d’Allemagne pendant la Révolution et l’Empire. Chevalier de l’ordre royal du Mérite civil de Bavière (1814) et anobli en ce royaume, en 1816.

E. Barth, Notices biographiques sur les hommes de la Révolution à Strasbourg et les environs, Strasbourg, 1885 ; F. L’Huillier : Recherches sur l’Alsace napoléonienne, Strasbourg, 1947 ; C. Dichtel, « Wanderschicksale des Familien Livio und Bods », Archiv für Sipperforschung, t. 32, 1968, p. 561-573 ; D. Truttmann, Le moulin vert de Geispolsheim et la famille des Livio », Annuaire de la Société d’histoire des quatre cantons, 1.1, 1983, p. 91-94.

Georges Foessel (1994)