Pianiste virtuose, compositeur, chef d’orchestre (★ Londres 6.2.1818 † Colombes, Hauts-de-Seine, 6.8.1891).
Fils de Martin Litolff, violoniste (★ Sausheim, Haut-Rhin, 1780), et de Sophie Hayes, d’origine écossaise ; Martin Litolff avait servi comme officier dans les armées napoléoniennes, et, fait prisonnier, fut transféré à Londres où il se maria après 15 ans de captivité. ∞ l 1835 N.N., anglaise. ∞ ll 1851 Julie Meyer, de Braunschweig, veuve d’un éditeur allemand ; divorce en 1860. ∞ III Louise de La Rochefoucault-Liancourt († Paris 1870 du choléra, inhumée dans le caveau Litolff à Noisy-le- Grand), fille du comte Wilfrid de La Rochefoucault-Liancourt, et arrière-petite-fille du duc François-Alexandre de La Rochefoucault-Liancourt., fondateur en 1780 de l’École nationale supérieure des Arts et Métiers. ? IIII N.N. Litolff prit ses premières leçons de musique auprès de son père. Travaillant très jeune dans une fabrique de pianos à Londres, il fut remarqué par un ami du pianiste, compositeur et chef d’orchestre Ignace Moscheles, auquel il fut présenté. Moscheles reconnut vite le talent exceptionnel dont était doué cet enfant vif et intelligent, issu d’une famille nombreuse et modeste. Il se prit d’affection pour le jeune Litolff, le garda dans sa maison où il lui dispensa gracieusement une éducation musicale. À l’âge de 17 ans, il composa et interpréta son premier concerto, qui eut un grand succès. Dès lors, il mena une vie aventureuse et mouvementée, parcourant toute l’Europe, allant de succès en succès. Il se produisit à Paris, Bruxelles, Prague, Varsovie, Francfort, Berlin, Amsterdam, La Haye, Vienne, Gotha, Anvers, etc., fut fêté partout comme compositeur, pianiste virtuose et chef d’orchestre, et fut reçu dans toutes les cours d’Europe. Il donna son nom à la maison d’édition du mari (décédé) de sa seconde épouse, qui devint alors le Litolffs’s Verlag, qu’un bombardement détruisit en 1944. Il dota le monde de la musique de la Collection Litolff, collection d’œuvres classiques, présentées dans une version pédagogique, qui obtint un immense succès et qui est encore connue des musiciens de nos jours. La ville de Braunschweig donna le nom de Litolff. à une place. Officier de l’ordre de Léopold. Chevalier de l’ordre de Saxe-Cobourg. Chevalier Rose-Croix. Litolff est inhumé dans l’ancien cimetière de Colombes, aux côtés de sa cinquième épouse et de sa fille. Un monument y a été érigé en sa mémoire, et une rue porte son nom.
Litolff a laissé une œuvre considérable, mais qui reste méconnue : concerti, symphonies ; L’Ouverture des Girondins, L’Escadron de la Reine, opéra comique ; Héloïse et Abélard, 1872 ; La Fiancée du roi de Sarbe, 1874 ; La Boite de Pandore ; Les Templiers, drame lyrique, 1886.
Dossiers personnels.
Alice Schmitt (1994)