Dominicain, missionnaire, (I, puis C) (★ Mutzig 2.2.1833 † Mar Jacoub, Kurdistan, Irak, 26.5.1879).
Fils d’Aron L., commerçant, et de Rose Weil, actrice. Après avoir quitté Mutzig, L. et sa mère s’installèrent à Paris où ils abandonnèrent la religion juive et se convertirent au catholicisme en 1851, sous l’influence d’Emmanuel d’AIzon, fondateur de la congrégation des Augustins de l’Assomption. Entré dans cette famille religieuse l’année suivante, le jeune néophyte fut admis à la profession le 25.3.1854 et reçut le nom de frère Marie Joseph. D’abord secrétaire particulier du père d’AIzon, puis professeur au collège que celui-ci avait fondé à Clichy-la-Garenne, Hauts-de- Seine, L. étudia la théologie au Collegio di S. Tommaso d’Aquino que les dominicains du couvent de S. Maria sopra Minerva dirigeaient à Rome (1855-1856). De retour en France, il choisit d’entrer dans le noviciat de l’ordre des Frères prêcheurs à Flavigny-sur-Ozerain, Côte-d’Or, où il prononça ses premiers vœux le 21.11.1858. Ordonné prêtre en 1861 à Malte, le jeune dominicain fut envoyé à Mossoul, Irak, où il remplit diverses fonctions : supérieur, prédicateur, confesseur, directeur spirituel, médecin et aumônier de collège. En avril 1879, il se rendit à Mar Jacoub, au chevet de deux de ses confrères atteints de fièvre typhoïde ; il fut lui- même victime de cette épidémie.
Archives de l’Evêché de Strasbourg, Monasticon alsaticum, p. 141 ; Année dominicaine, 1862, p. 395, 675 ; 1879, p. 332, 356- 361 ; S. Vaillié, Vie du Père Emmanuel d’AIzon, II, Paris, 1934, p. 79, 259 ; E. Lacoste, Le P. François Picard second supérieur général des assomptionnistes, Paris, 1934, p. 31-34 ; J. Gass, Prêtre et religieux de Mutzig, Strasbourg, 1937, p. 32-33 ; idem, Converti et missionnaire. Le R.P. Lévy, dominicain, RCA 52, 1937, p. 47-60 ; EA VIII, 1984, p. 4722-4723.
Jean-Paul Blatz (1995)