Poète d’expression allemande, (PI) (★ Sundhouse 16.3.1898 † Marckolsheim 27.6.1930).
Fils de Ludwig L., sellier, et de Salomé Gerber. Célibataire. Fréquenta le collège de Sélestat où il excella particulièrement en allemand, ayant pour professeur Henri Adrian ©. Ce dernier l’initia à l’art poétique. Sa vocation première ayant été le pastorat, il opta bientôt pour des études de médecine à Strasbourg tout en s’adonnant, durant ses loisirs, à la poésie. Après avoir obtenu le doctorat, il assura plusieurs remplacements, quelques-uns en Lorraine, puis il entreprit, comme médecin de bord, un voyage en Extrême-Orient (Indochine). Finalement il s’installa comme médecin de campagne à Marckolsheim. Il devint mélancolique, ténébreux et finit par sombrer dans la tristesse et la lassitude, cherchant la délivrance « dans les bras de Dieu», comme le lui dicta un sombre pressentiment : Lass mich hinstürzen in deine Arme, Gott !. Les poèmes allemands sont des joyaux lyriques, d’un génie poétique tourmenté qui n’a malheureusement pas pu atteindre la pleine maturité.
H. Adrian, Ausgewählte Gedichte von Ernest Leonhart, Guebwiller, 1931 ; P. Casper (« Alzavir »), Ernest Leonhart, « Bonjour », Köpfe aus vergangenen Tagen, Strasbourg, 23.3.1963 ; EA VIII, 1984, p. 4710 ; R. Matzen, Poètes et Ecrivains d’Alsace (fichier personnel) (Ms).
Raymond Matzen (1995)