Homme de lettres et critique d’art, (C) (★ Paris XVe 23.5.1897 † Strasbourg 13.5.1968).
Fils d’Émile Charles Édouard Sosson, instituteur, et de Gabrielle Marie Charlotte Fouquet ∞ 3.1.1920 à Rosny-sur-Seine (Yvelines) Victorienne Aimée Guitel. Arrivé à Strasbourg après 1918, il exerça les fonctions de secrétaire de la faculté de Médecine. Très vite imprégné de l’« âpre goût du terroir alsacien », ce Parisien de naissance devint alsacien d’adoption. Secrétaire de la section du Club vosgien de Strasbourg dès 1920, Lenossos fut chargé de la rédaction de son bulletin et entreprit aussitôt une campagne pour la sauvegarde des ruines des Vosges. Lauréat du concours annuel de poésie, organisé en 1927 par la Revue des poètes, pour son poème Types et sites des Hautes Vosges. Auteur d’un recueil de poèmes intitulé Esquisses alsaciennes, publié en 1931 et illustré par Auguste Dubois ©. Membre fondateur des Écrivains d’Alsace et de Lorraine, Lenossos publia en 1929 dans un numéro spécial de la revue d’art Septimanie une anthologie littéraire et picturale de l’Alsace. Correspondant du Journal d’Alsace et de Lorraine avant 1939, du Magazine Ringier et d’Honneur et Patrie après 1945, Lenossos assura aussi la rubrique artistique de la revue La Vie en Alsace de 1927 à 1939. Lenossos fréquenta le salon de Marthe Hirschfeld © et des frères Mathis © et fit connaître l’Alsace et ses traditions aux nombreux « Français de l’Intérieur » travaillant à Strasbourg et regroupés dans des associations telles que La Tour Eiffel. En outre, Lenossos a laissé des peintures à l’huile, des aquarelles, et des dessins représentant principalement des paysages d’Alsace. Chevalier de la Légion d’honneur, officier des Palmes académiques et croix du Combattant de la guerre de 1914-1918.
Dernières Nouvelles d’Alsace du 20.3.1929, 2.12.1929, 6.5.1930 ; La Maison de Socrate, Strasbourg, juin 1930 (portrait) ; Le messager boiteux de Strasbourg, 1969, p. 116 (portrait) ; Saisons d’Alsace, n° 47, 1973, p. 51 ; François Lotz, Artistes-peintres d’Alsace vivant et œuvrant à la date du 1er janvier 1982, Kaysersberg, 1985, p. 305-306.
† François-Joseph Fuchs (1995)
