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LEDDERHOSE Carl Heinrich Ludwig

Haut fonctionnaire de l’administration allemande du Pays d’Empire, président du district de Basse-Alsace, sous-secrétaire d’Etat du Ministère d’Alsace-Lorraine (★ Hanau, Hesse, 26.3.1821 † Strasbourg 1.1.1899).

Fils de Gustave L., conseiller de Régence de la Hesse électorale, et de Sophie Dupré, et cousine de Jean Hoepffner © 1 ∞ à Kassel 10.4.1853 Wilhelmine Pfeifer († Strasbourg 29.6.1892) ; 2 fils : Georg Otto © 2 et Hermann, conseiller de régence à Strasbourg (1857-1933). Etudes de droit à Marbourg et Heidelberg. Entra dans la Fonction publique de la Hesse électorale, comme magistrat (1843-1861) puis comme fonctionnaire des finances. Fut directeur de la section des finances au Ministère de la Hesse électorale, au moment de son annexion par la Prusse (1866). Entra dans la fonction publique prussienne, et fut maintenu à son poste. Collabora, sous la direction du président supérieur Moeller ©, dont il était un proche collaborateur, à l’intégration de la Hesse électorale dans l’Etat prussien. Après sa nomination à Strasbourg, le président supérieur d’Alsace-Lorraine Moeller demanda à se voir adjoint L., qui fut nommé vice-président à Strasbourg (janvier 1872). Il fut nommé également curateur de la nouvelle Université de Strasbourg, dont il supervisa la construction. Pour mettre fin au conflit très vif qui l’opposa au président Ernsthausen ©, et assurer une unité de vues entre le président supérieur et le président du district résidant tous deux à Strasbourg, Moeller proposa à Bismarck la nomination de L. comme président de Basse-Alsace, et la mutation d’Ernsthausen à Colmar, ce que Bismarck accepta (mars-avril 1875). Dans le cadre du «mouvement préfectoral» qui suivit la prise de fonctions du maréchal Manteuffel, L. fut remplacé à la présidence de Basse Alsace par Otto Back © et nommé sous-secrétaire d’Etat à l’Agriculture, Industrie, et Travaux publics, dans le ministère dirigé par Hoffmann ©. En avril 1887, il fit partie de la «charrette» de hauts fonctionnaires auxquels on fit porter la responsabilité de l’échec des élections protestataires de mars 1887 et fut mis à la retraite.

ABR, Ministère d’Alsace-Lorraine. 87 AL 2992, 2986, 4956, 4977 ; G. Brandes, Die Familien Du Pré oder Dupré, Dresde, 1934.

François Igersheim (1994)